Lundi matin, plus de 48 heures après le début de l'offensive du Hamas, l'armée israélienne continue de se battre avec des combattants palestiniens infiltrés sur le territoire d'Israël en «sept ou huit» points autour de la bande de Gaza, a indiqué un porte-parole militaire. Plus de 100 000 réservistes ont été massés dans le sud du pays pour traquer les membres du Hamas - estimés, eux, à environ un millier pour prendre part à l'attaque surprise de samedi.
«L'ennemi est encore sur le terrain» en Israël, a confirmé dimanche soir le porte-parole de l'armée israélienne, avant de promettre de traquer «les terroristes partout où ils seront».
L'armée israélienne poursuit aussi ses frappes aériennes contre des cibles à Gaza, où de nouveaux bâtiments ont été détruits.
Une fois qu'Israël aura repris le contrôle total de son territoire dans le sud, l'armée passera à la phase suivante, a également indiqué le lieutenant-colonel Richard Hecht. Selon lui, la seconde étape impliquera «davantage» que les habituels tirs de roquettes transfrontaliers sur Israël et frappes aériennes israéliennes sur la bande de Gaza. «Nous sommes dans un jeu différent», a-t-il déclaré. «Nous sommes en guerre contre le Hamas.»
L'armée s'efforce aussi de sauver les otages israéliens encore «en nombre» à Gaza, «des femmes, des enfants, des nouveau-nés, des personnes âgées et des handicapés», a-t-il ajouté. Selon le bureau de presse du gouvernement (GPO), le Hamas a fait «plus de 100 prisonniers». «Des civils et des soldats sont aux mains de l'ennemi: c'est le temps de la guerre», a affirmé le chef de l'armée israélienne, Herzi Halevi.
Quant au bilan provisoire des victimes depuis le début de l'attaque, il porte à plus de 700 Israéliens tués et 2150 blessés, selon l'armée israélienne lundi matin. Dans la bande de Gaza sous le contrôle du Hamas depuis 2007, 413 Palestiniens, dont 78 enfants, ont perdu la vie et 2300 ont été blessés, selon les autorités locales dimanche.
Jonathan Panikoff, directeur de l'initiative Scowcroft pour la sécurité au Moyen-Orient, note qu'«Israël a été pris de court par cette attaque sans précédent» et «beaucoup d'Israéliens ont du mal à comprendre comment cela a pu se produire».
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Un ancien soldat israélien a déclaré que la guerre israélo-arabe de 1973, qui reste un traumatisme national en Israël, était «peu de chose» comparée au raid du Hamas de samedi, ajoutant qu'il s'agissait d'un «très grave échec». L'offensive du Hamas a été lancée 50 ans et un jour après cette guerre qui avait pris Israël totalement par surprise et fait 2600 morts du côté israélien en trois semaines de combats. (mbr/ats)