La statue en bronze, d'une femme vêtue d'une robe transparente et extrêmement moulante, a été dévoilée samedi lors d'une cérémonie en présence de l'ancien Premier ministre italien Giuseppe Conte. Mais l'hommage à La Glaneuse de Sapri, l'équivalent de la Marianne en France, est mal passé auprès d'une partie de l'opinion publique du pays.
Ainsi, Laura Boldrini, députée du parti démocrate de centre-gauche, a déclaré que la statue était une «offense aux femmes et à l'histoire qu'elle devrait célébrer». Et a déclaré sur Twitter: «Mais comment même les institutions peuvent-elles accepter la représentation d'une femme comme un corps sexualisé?»
La statua appena inaugurata a #Sapri e dedicata alla #Spigolatrice è un’offesa alle donne e alla storia che dovrebbe celebrare.
— laura boldrini (@lauraboldrini) September 26, 2021
Ma come possono perfino le istituzioni accettare la rappresentazione della donna come corpo sessualizzato?
Il maschilismo è uno dei mali dell'Italia. pic.twitter.com/2msLhgJvso
Mais cela ne s'arrête pas là. Un groupe de femmes politiques de l'unité du parti démocrate à Palerme a été jusqu'à demander la démolition de la statue. Dans un communiqué, elles s'insurgent:
L'auteur de l'œuvre, Emanuele Stifano, a confié qu'il était bouleversé de lire de tels propos. Il en a aussi profité pour défendre sa sculpture. Sur Facebook, il a écrit que s'il n'en avait tenu qu'à lui, la statue aurait été «complètement nue … simplement parce que je suis un amoureux du corps humain». Il a aussi expliqué qu'il était «inutile» d'essayer d'expliquer les œuvres d'art à ceux «qui ne veulent voir que la dépravation». (hkr)