La nouvelle méthode thérapeutique, désormais autorisée en Italie et dont les coûts sont pris en charge par le service national de santé, a un nom anglais: Freestyle Motocross Therapy. C'est un Italien qui l'a inventée. Depuis qu'il s'est retiré de la compétition, l'ancien professionnel de motocross Vanni Oddera propose aux enfants gravement malades des parcours d'obstacles sur lesquels les petits patients peuvent faire des tours de moto électrique en plein air et aussi dans les hôpitaux.
Les machines sont conduites par des pilotes de motocross expérimentés. La «mototerapia» est utilisée dans certaines cliniques comme offre complémentaire au traitement médical conventionnel et vise à renforcer le bien-être physique et psychique des enfants.
Personne au Sénat italien ne remet en question le fait que le séjour à l'hôpital des enfants malades doit être facilité autant que possible par de multiples offres de jeux et d'activités. Mais le fait qu'une seule offre soit sélectionnée et reconnue comme méthode de traitement complémentaire officielle a suscité la controverse tant dans l'opposition que parmi les scientifiques, d'autant plus qu'il n'existe aucune preuve scientifique et médicale de l'efficacité thérapeutique du motocross.
La pharmacologue Elena Cattaneo, nommée sénatrice à vie en 2013 par l'ancien président de la République Giorgio Napolitano en raison de ses mérites dans la recherche sur les cellules souches, s'est montrée la plus véhémente contre cette nouvelle méthode thérapeutique. Elle a qualifié la reconnaissance de la «mototerapie» par le Parlement de «coup marketing sans queue ni tête»; il s'agit d'une «décision absolument toxique» qui ne fait que semer la confusion et susciter de faux espoirs chez les enfants et leurs parents.