Joe Biden, qui doit absolument mobiliser l'électorat afro-américain s'il veut être réélu, a fustigé vendredi «l'extrémisme» de son rival républicain Donald Trump, dans un discours au Musée national de l'histoire et de la culture afro-américaines à Washington.
Selon un récent sondage New York Times/Siena, Donald Trump pourrait recueillir les voix de 20% des Afro-Américains en novembre, à peu près le double de ce qu'il avait eu en 2020.
Ce serait un record historique pour un candidat républicain et un désaveu pour son adversaire démocrate, qui l'avait battu il y a quatre ans en grande partie grâce à la mobilisation de cette communauté.
Il fait référence aux tentatives de certains élus locaux conservateurs pour retirer des programmes scolaires les mentions du passé esclavagiste et ségrégationniste des Etats-Unis.
Le candidat âgé de 81 ans fera campagne samedi en Géorgie (sud-est) auprès d'électeurs afro-américains et prononcera dimanche un discours lors de la remise des diplômes de l'université Morehouse à Atlanta, où étudia le grand meneur de la lutte pour les droits civiques Martin Luther King.
Le même jour, il se rendra dans un commerce tenu par des Afro-Américains à Detroit (Michigan, centre-nord) et s'exprimera lors d'un dîner organisé par la NAACP, une importante association de lutte contre les discriminations raciales.
«Aucune voix n'est acquise d'avance. Nous n'allons pas nous parachuter dans ces communautés (afro-américaines) à la dernière minute», a commenté Trey Baker, l'un des responsables de l'équipe de campagne de Joe Biden.
Les démocrates vantent les nombreuses mesures prises par le président pour améliorer le niveau de vie des Afro-Américains et augmenter la diversité dans le gouvernement et la magistrature fédérale. (sda/ats/afp)