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Joe Biden doit reprendre la construction du mur de Trump

«Il est extrêmement important pour les Etats-Unis et nos alliés que nous tenions nos promesses», a dit Joe Biden.
Le Texas, c'est dans cette direction.Keystone

Joe Biden obligé de reprendre la construction du mur de Trump

Le président des Etats-Unis a annoncé qu'il était obligé par la loi de reprendre la construction du mur frontalier.
05.10.2023, 22:4506.10.2023, 09:26
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Joe Biden a assuré jeudi qu'il était légalement contraint de poursuivre la construction d'un mur frontalier avec le Mexique, une mesure phare de son prédécesseur Donald Trump et que l'actuel président américain a toujours vivement critiquée.

Le démocrate de 80 ans, candidat à sa réélection, a dit qu'il ne «pouvait pas interrompre» le financement engagé par le milliardaire républicain, faute d'avoir pu convaincre le Congrès d'employer les fonds pour d'autres mesures.

Le ministre de la Sécurité intérieure, Alejandro Mayorkas, avait annoncé plus tôt qu'une nouvelle portion serait érigée dans la vallée du Rio Grande, secteur qui connaît un «grand nombre d'entrées illégales» à la frontière entre les deux pays.

«Il existe actuellement un besoin aigu et immédiat de construire des barrières physiques et des routes à proximité de la frontière des Etats-Unis afin d'empêcher les entrées illégales»
Alejandro Mayorkas dans un avis officiel

L'information a été qualifiée de volte-face, Joe Biden ayant affirmé le jour de son entrée en fonction en janvier 2021 que le contribuable ne payerait plus pour la construction d'un mur à la frontière, et qu'un mur «massif» n'était pas «une solution politique sérieuse».

Au Mexique, le président Andrés Manuel Lopez Obrador a aussitôt jugé qu'il s'agissait d'un «pas en arrière».

Protestations énergiques

«L'argent était prévu pour le mur frontalier. J'ai essayé de convaincre (les républicains au Congrès) d'allouer les fonds à autre chose, de les rediriger. Ils n'ont pas voulu», s'est défendu Joe Biden.

«En attendant, il n'est pas possible légalement d'utiliser cet argent pour autre chose que ce pour quoi il a été prévu», a-t-il poursuivi, tout en assurant que «non», il ne croyait pas que construire des murs était une solution à la crise migratoire.

«Nous appliquons la loi»
Karine Jean-Pierre, porte parole de la Maison-Blanche

Tout en soulignant elle aussi que le Congrès avait bloqué toute tentative d'utiliser cet argent autrement.

Dire qu'il s'agit d'un revirement «est absolument faux», a déclaré un autre porte-parole de la Maison Blanche, Andrew Bates sur X, anciennement Twitter.

«Le Congrès nous oblige à faire ceci aux termes d'une loi de 2019»

Donald Trump, rival de Joe Biden et favori de la droite pour la prochaine présidentielle, n'a pas manqué de réagir à la reprise de la construction du mur. L'annonce de l'administration Biden montre que «j'avais raison quand j'ai construit 900 km (...) d'un mur frontalier tout beau, tout neuf», a-t-il écrit sur sa plateforme Truth Social.

Le ministre de la Sécurité intérieure avait précisé dans l'avis officiel que les fonds pour «les barrières physiques supplémentaires» viendraient d'une dotation approuvée par le Congrès dans ce but précis en 2019, quand Donald Trump était au pouvoir.

Il a aussi indiqué qu'une vingtaine de lois fédérales, comme des législations sur l'environnement et les espèces protégées, devraient être suspendues pour permettre la construction de cette nouvelle portion.

Zelensky continue de faire les yeux doux aux Etats-Unis

Pas de marchandage

L'immigration illégale est un problème politique croissant pour Joe Biden, candidat à sa réélection en 2024 et accablé par les républicains qui l'accusent de laxisme.

Récemment, l'administration fédérale a failli connaître un «shutdown» en raison de désaccords entre les deux camps: l'aile droite du Parti républicain s'oppose en effet au déblocage de fonds supplémentaires pour l'Ukraine en guerre envahie par la Russie, estimant que cet argent devrait plutôt servir à lutter contre la crise migratoire.

La Maison-Blanche s'est toutefois défendue d'utiliser la construction du mur pour marchander le soutien des conservateurs à une nouvelle enveloppe destinée à l'Ukraine: «Je ne ferais pas le lien entre les deux», a clamé Karine Jean-Pierre jeudi. (ats/afp/svp)

Joe Biden tombe de son vélo
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