🌑 Oubliez le CAC40 ou le Big Bac. L'indice qui décrit le mieux la santé politico-économique des Etats-Unis, c'est désormais Taylor Swift. Dans l'émission de blabla The View, l'ancienne directrice des communications stratégiques de la Maison-Blanche lui a déclaré sa flamme de manière… détournée. Selon Alyssa Farah Griffin, Donald Trump serait à ce point intouchable que les héros susceptibles de le terrasser sont rares.
Mais rares comment? Rares comme ça:
Ne vous méprenez pas: l'ancienne collaboratrice de Trump le déteste de toutes ses forces. Au point que son témoignage devant le Comité de l'assaut du 6 janvier offrira de précieux indices compromettants pour le milliardaire. Ne vous méprenez pas (bis): Alyssa Farah Griffin est une groupie inconditionnelle de Taylor Swift. (Qui ne l'est pas?)
L'un dans l'autre, on assiste ici à un réflexe très américain, qui consiste à fantasmer sur la candidature d'une personnalité suffisamment parfaite pour être en mesure d’extirper le pays du chaos. Pas plus tard que tout récemment, c'est Meghan Markle qui aimantait les premières rumeurs de sa prochaine et fracassante entrée en politique américaine.
En 2020, la puissante Oprah Winfrey fut férocement incitée à se lancer dans la course, après un discours historique de neuf longues minutes aux Golden Globes. La même année, Mark Zuckerberg, Dwayne Johnson (The Rock) et George Clooney se retrouvaient, eux aussi, embourbés dans la spirale des spéculations. L'acteur et vendeur de café fît d'ailleurs sensation en s'en prenant directement à Trump, le traitant de «fasciste xénophobe» dans The Guardian. Le journal britannique en avait profité pour faire du couple Clooney les nouveaux Obama: riches, beaux, populaires, humbles et investis dans des causes nobles.
Thomas Wiesel, président de la Confédération? Nan, ce n'est pas pour tout de suite. Contrairement à DJ Bobo ou Vincent Kucholl, les stars américaines ne sont pas rares à (vouloir) franchir concrètement les portes du pouvoir. C’est souvent quand il faut soudain que les «choses changent», quand «rien ne va plus», quand l'individu au pouvoir fout méchamment les jetons.
Interrogée en 2018 par franceinfo, une historienne spécialisée dans la relation entre pop culture et politique américaine (oui, ça existe) évoquait le cas Trump comme une première:
Si Donald Trump n'avait absolument aucune expérience en déboulant dans le Bureau Ovale, l'acteur Ronald Reagan gambadait déjà depuis de longues années dans les dédales du parti Républicain. Et après deux mandats de Governator en Californie, Arnold Schwarzenegger s'est avoué «frustré» de ne pas pouvoir tenter l'ascension présidentielle, faute d'être né aux Etats-Unis.
Qu'on se rassure, la plupart du temps, le fantasme des Américains n'atterrit pas dans les urnes. Mais après la tornade MAGA, on serait presque tenté d'envoyer Taylor Swift au Kremlin pour négocier la fin de la guerre. Et puis, qui refuserait Travis Kelce comme First Lady, hein, franchement?
En parlant de Taylor Swift, sachez qu'elle a déjà un pied à la Maison-Blanche. Enfin, c'est surtout sa romance supposée avec le moustachu Travis Kelce qui est entré en effraction. Les Américains sont à ce point obnubilés par la relation entre la grande star de la pop et la (moins) grande star de la NFL, que le porte-parole du Conseil de sécurité nationale a dû commenter l'affaire.
Oui, vous avez bien lu, le Conseil de sécurité nationale. En pleine conférence de presse, John Kirby, à la fois hilare et gêné, a joué le jeu.
“I will happily take the question back to our analysts.” The White House can’t confirm Taylor Swift and Travis Kelce relationship. (Video: Politico) pic.twitter.com/C1uukEOIgX
— Mike Sington (@MikeSington) October 4, 2023
Le très sérieux porte-parole a ensuite promis aux journalistes qu'il transmettra cette «question capitale» au président Joe Biden. Taylor Swift est décidément devenue une sorte d'anti-dépresseur sur pattes, qui Make vraiment America Great Again.
Devinez qui... fête ses 34 ans ce jeudi 5 octobre?
Mmh?
Aucune idée?
Vraiment?
Vous êtes sûrs?
Un indice?
Il porte une moustache...
Oui!
C'est la prochaine First Lady!
Selon Page Six, Trevor Kelce n'a «rien prévu» de fou pour son anniversaire. Et Taylor Swift aurait été aperçue mercredi soir, à l'aéroport de Teterboro dans le New Jersey. Est-elle allée jusqu'à surprendre le sportif chez lui, à Kansas City, dans le Missouri?
Certes, on s'en tape un peu. Mais comme c'est SANS DOUTE la future présidente des Etats-Unis, l'information devient subitement une question de «sécurité nationale».
On le sait, la républicaine extrémiste Marjorie Taylor Greene aime les gros calibres, les haltères et Donald Trump. Pour ce dernier, la passion vire gentiment à l'obsession.
Pas plus tard que mercredi, la députée MAGA implorait les républicains de faire de Donald Trump le nouveau speaker de la Chambre des représentants, à la suite de la destitution chaotique de Kevin McCarthy: «Pour moi, c'est Trump ou rien!» Convaincue qu'en lui caressant constamment sa crinière décolorée, il finira pas la nommer vice-présidente, Taylor Greene aligne les déclarations hystériques. Au point qu'on est obligé de penser à Alexandra dans La Flamme. N'est-ce pas Maaaaaaaaaaaaaarc?
Le 5e épisode de la 3e saison de The Morning Show, diffusé mercredi soir sur Apple TV+, n'a pas lésiné sur les moyens. Dans un flashback maîtrisé, la série menée par Jennifer Aniston a carrément reconstitué l'assaut du Capitole dans ses moindres détails.
Le producteur exécutif, Mimi Leder, a glissé au Daily Beast que la scène fut tournée à l’Hôtel de ville de Los Angeles:
Pari gagné. Et puis, ça fait tout drôle de voir Reese Witherspoon dans l'antre de la démocratie, qui filme des bastons avec son téléphone portable.