L'autrice et journaliste américaine Joan Didion, icône de la littérature connue pour sa chronique de la Californie des années 60, est décédée jeudi, a annoncé le New York Times. Elle était alors âgée de 87 ans.
L'écrivaine, autrice de plusieurs scénarios pour le cinéma, est décédée chez elle, à Manhattan, des suites de la maladie de Parkinson, a rapporté le quotidien. De nombreuses célébrités lui ont rendu hommage sur Twitter:
A brilliant author who changed the art of writing. Thank you #JoanDidion for sharing your stories and work with the world. My prayers go out to all who knew and loved her 🕊 pic.twitter.com/yS1bMnPsYH
— Reese Witherspoon (@ReeseW) December 23, 2021
RIP Joan Didion. Another staggering loss. https://t.co/qvK8ybdztp
— roxane gay (@rgay) December 23, 2021
RIP Joan Didion, legendary journalist and novelist, “fearless, original, a marvelous observer,” who died today at 87.#joandidion pic.twitter.com/DSMT8TmuLQ
— Arianna Huffington (@ariannahuff) December 23, 2021
Thank you, Joan Didion, for explaining everything to us. I hope you're finally reunited with your girl and partner, explaining the afterlife to everyone there. pic.twitter.com/sDlpb67TlZ
— Glennon Doyle (@GlennonDoyle) December 23, 2021
Figure de la grande tradition américaine du journalisme littéraire, Joan Didion avait partagé sa vie entre la Californie, où elle était née à Sacramento le 5 décembre 1934, et New York.
Après un premier roman, en 1963, Run River, qui n'avait pas connu le succès, elle était partie documenter la contre-culture hippie à San Francisco en 1967, pour le Saturday Evening Post. De cette plongée avait émergé un texte célèbre, Slouching Towards Bethlehem, reportage à la première personne, qui avait fait sa renommée.
Revenue à New York avec son mari, l'auteur John Gregory Dunne, elle s'était initiée plus tard au journalisme politique, dont elle avait regroupé ses expériences dans un recueil de 2001, Political Fictions. Certains avaient vu ensuite, dans sa description d'une «classe politique professionnelle» déconnectée du quotidien des électeurs, un avertissement prémonitoire de l'ère Trump.
Après la mort de son mari et de sa fille, elle avait aussi puisé dans son chagrin l'énergie pour rédiger deux récits autobiographiques, L'Année de la pensée magique (2007) – récompensé par le prestigieux National Book Award – et Le Bleu de la Nuit (2011). (ats/jch)