Le compagnon de la factrice de 49 ans retrouvée morte vendredi à Alièze (Jura) a été mis en examen lundi pour homicide sur conjoint après avoir reconnu être l'auteur des coups à l'origine de son décès, a indiqué le procureur de la République de Besançon.
Le tueur présumé a été interpellé samedi soir après s'être présenté de lui-même au poste de police municipale de Carnon (Hérault):
D'après ses explications, le couple était attablé le soir du 18 août, lorsqu'il aurait poussé sa compagne avant de lui frapper violemment la tête sur le sol. Selon l'autopsie, la victime est morte de «plusieurs fractures importantes au niveau du crâne» après une phase «d'agonie».
L'homme a également confié aux gendarmes de la section de recherches de Besançon, chargée de l'enquête, qu'il avait eu «le projet de la démembrer, avant de renoncer».
Il avait laissé deux messages chez la victime avant de partir, écrivant notamment avoir «enlevé la vie de (s)a conjointe sur un moment de colère»:
Vendredi, les pompiers avaient découvert le corps en état de décomposition de la factrice, le torse dénudé, dans sa grange à Alièze. Sa cheffe à La Poste avait signalé sa disparition. Une semaine auparavant, le suspect lui avait envoyé trois SMS avec le téléphone de sa compagne pour justifier l'absence de celle-ci au travail.
«Impulsif» sous l'emprise de l'alcool, le mis en cause a été condamné par le passé pour avoir violemment poussé et blessé une ancienne compagne, ainsi que pour des faits de conduite en état d'ivresse et d'atteintes aux biens.
Selon les derniers chiffres du ministère de l'Intérieur, 122 femmes ont été victimes de féminicides en 2021, un nombre en hausse de 20% par rapport à 2020. Comptabilisant la mort de cette dernière victime, le collectif «Féminicides par compagnons ou ex», qui les recense de son côté, a déjà dénombré 75 féminicides pour l'année en cours. (ats/jch)