Plus haute juridiction administrative, le Conseil d'Etat a jugé que la Fédération française de football (FFF) pouvait édicter les règles qu'elle estime nécessaires au «bon déroulement» des matchs. A ce titre, elle est fondée à interdire le port du hijab sur les terrains.
L'interdiction édictée par la FFF est donc «adaptée et proportionnée». Le collectif de femmes musulmanes des «Hijabeuses» contestait devant la justice la légalité de l'article 1 du règlement de la FFF, qui prohibe depuis 2016 «tout port de signe ou tenue manifestant ostensiblement une appartenance politique, philosophique, religieuse ou syndicale».
#France : «Il y a des femmes qui sont encore exclues des terrains puisqu’elles portent un voile», Founé Diawara.#FFF #Sport #Hijab #Hijabeuse pic.twitter.com/XAu8qd2rIH
— Josly Ngoma (@josly_ngoma) June 26, 2023
Elles s'appuyaient notamment sur les règles de la Fifa qui autorisent depuis 2014 les joueuses à évoluer en compétition internationale avec leur voile.
Au cours de l'audience lundi, le rapporteur public, qui dit le droit et dont l'avis est généralement suivi, avait recommandé de leur donner raison en estimant qu'il n'y avait ni «prosélytisme», ni «provocation» dans le seul port du hijab et aucune «exigence de neutralité».
Ces recommandations avaient enclenché une vive polémique dans la classe politique, la droite et l'extrême appelant à légiférer sur le port de signes religieux dans le sport. (sda/ats/afp)