L'ancien président français Nicolas Sarkozy dénonce «une injustice profonde» après sa condamnation à de la prison ferme. Il n'exclut pas d'aller devant la Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH) pour que «triomphent le droit et la justice», dans un entretien avec le Figaro mis en ligne mardi.
«J'ai ressenti l'injustice profonde, choquante, des procédures lancées contre moi depuis dix ans», affirme-t-il au quotidien, en assurant avoir «conservé (sa) détermination pour que triomphent le droit et la justice, comme cela devrait se produire dans un État de droit».
«À chaque fois que ces règles sont bafouées, comme c'est le cas dans cette affaire, mon indignation et ma détermination sont décuplées», clame l'ancien chef de l'Etat, condamné lundi à trois ans de prison dont un ferme pour «corruption et trafic d'influence» dans l'affaire dite des «écoutes», un jugement sans précédent en France.
Nicolas Sarkozy dénonce un jugement «truffé d'incohérences» et qui «ne fait pas état de preuves, mais d'un faisceau d'indices».
Evoquant «un combat de long terme», il rappelle avoir fait appel du jugement. Mais «peut-être faudra-t-il que ce combat s'achève devant la Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH)». «Ce serait pour moi une souffrance que d'avoir à faire condamner mon propre pays, mais j'y suis prêt car ce serait le prix de la démocratie», ajoute-t-il. (ats/afp)