Le juge Sergio Moro, à l'origine de la première condamnation de Luiz Inacio Lula da Silva pour corruption, a été déclaré «partial». La décision a été prise mardi 23 mars, par trois voix à deux, à la Cour suprême du Brésil. Une nouvelle victoire judiciaire pour l'ex-président de gauche.
Lula, 75 ans, avait déjà vu l'ensemble de ses condamnations annulées pour vice de forme par un juge de cette même Cour suprême il y a deux semaines. Il redevient ainsi éligible pour affronter le président d'extrême droite Jair Bolsonaro lors du scrutin de 2022.
- Esperamos que o julgamento realizado hoje pela Suprema Corte sirva de guia para que todo e qualquer cidadão tenha direito a um julgamento justo, imparcial e independente, tal como é assegurado pela Constituição da República.
— Lula (@LulaOficial) March 23, 2021
Leia a nota da defesa: https://t.co/frLHDlQy5e
La décision est une défaite pour «Lavage express» («Lava Jato»), plus grande enquête anti-corruption de l'histoire du pays, dont le juge Moro était la figure de proue. Son impartialité avait été mise en doute quand il avait accepté fin 2018 de devenir le ministre de la Justice de Jair Bolsonaro. Il avait démissionné avec fracas en avril 2020 de son poste, en dénonçant des ingérences du président.
Même s'il assure ne «pas avoir la tête à la candidature de 2022», le retour de Lula dans l'arène politique a totalement rebattu les cartes. Un duel de titans se profilerait contre Jair Bolsonaro l'an prochain. Lula n'a cessé d'attaquer le bilan du dirigeant d'extrême droite, notamment ses «décisions imbéciles» dans sa gestion chaotique de la crise sanitaire du Covid-19, qui a fait près de 300 000 morts au Brésil. (ga/ats)