L'alliance de la gauche fait face à ses premiers aléas. Et non des moindres, comme le rapporte Le Monde. Mardi, la justice est venue jouer les trouble-fêtes: l'adhésion du Parti socialiste à cette union ne s'est pas faite... tout à fait dans les formes.
Pour rappel, cette union des gauches, votée le 5 mai, réunit:
Cette formation a pour objectif de regrouper les principales forces de gauche afin de présenter des candidatures communes pour les élections législatives, le 12 juin prochain.
Le tribunal judiciaire de Créteil a donc invalidé les conditions de validation de l’accord de rassemblement voté par le Parti socialiste. Selon lui, les militants du parti auraient dû pouvoir donner leur avis. Or, le PS s'est contenté d’un vote du Conseil national (le «parlement» du PS), le 5 mai. Le parti était conscient des risques et savait que cette manière de faire était susceptible d'être attaqué en justice.
S'il souhaite assouvir ses rêves d'unité, le PS va devoir se hâter. Il a un mois pour organiser une convention nationale qui inclut, cette fois, les militants. Sans quoi, il sera soumis à une astreinte financière de 500 euros par jour.
De son côté, le PS a déjà décidé de faire appel. Corinne Narassiguin, numéro deux du parti, s'en est agacée dans une lettre, dénonçant une «volonté de nuire à une dynamique politique». Avant d'affirmer que le jugement «n’a pas annulé l’accord qui lie le PS à la Nupes ni les désignations et soutiens adoptés par le bureau national». (mbr)