🌑 Qu'on (re)ssorte douilles et cotillons! Quoi de plus élégant qu'une violente mise au point pour honorer les soixante ans de la mort du président Kennedy. Déjà que JFK n'aura jamais droit au repos éternel, constamment réveillé en sursaut par les thèses complotistes, voilà qu'un témoin VIP vient secouer le cercueil avec le coup de main du New York Times. Le 22 novembre 1963, Paul Landis, alors chargé de la protection personnelle de Jackie dans ce fameux cortège qui se révélera funèbre, ne ratera rien de la scène.
Comme Jack Nicholson sous les paniers des Lakers, il verra la balle de très près. De si près qu'il a dû se «baisser pour éviter les éclats de cervelle». Mais ce n'est pas tout: au beau milieu de la foule, des cris et du sang, notre homme aurait compris que Lee Harvey Oswald ne pouvait pas être l'unique tireur.
La théorie de la balle magique? Une balle qui, en un seul voyage, est parvenue à toucher la gorge du président, le nœud de sa cravate, le poumon et le poignet du gouverneur John Connally, avant de terminer sa course dans le gras de sa cuisse.
Bon.
Pour décider de remettre en cause, quasi une vie après les coups de feu, la conclusion du rapport tant décrié, il fallait une bonne raison. Plus personnelle encore que cette année commémorative. Car si l'ancien agent des services secrets s'apprête à sortir un bouquin sur «son traumatisme», ses (nouvelles) théories contredisent ses dires de l'époque. Aux Etats-Unis, on appelle ça le «témoignage du mourant». Une action braquée sur soi, qui fout souvent un sacré bordel et consiste à tout déballer pour crever léger.
Paul Landis a 88 ans. Sa mémoire aussi. Parfois il vaut mieux accepté d'être enterré avec quelques questions, que de les déterrer à la hâte dans la tombe d'à-côté.
Biden nous raconte des craques. Disons plutôt qu'il se retrouve dans la même mouise que notre vieil agent secret de 88 ans. Comprenez: «God dammit, j'étais où déjà quand les tours jumelles se sont effondrées?» Durant les attentats de Ground Zero, l'actuel président des Etats-Unis était en réalité recroquevillé dans un bunker de Washington. Alors sénateur du Delaware, il prendra d'ailleurs la parole le lendemain, depuis le Sénat, pour dérouler son hommage. Comment le sait-on? C'est Biden lui-même qui nous l'a dit (à tous), en 2007, dans... ses propres mémoires.
Biden est un serial-menteur. Contrairement à ce qu'il a déjà raconté, non, il n'a pas été arrêté lors d’une manifestation pour les droits civiques dans sa jeunesse. Et, non, il n'a jamais visité l'Irak et l'Afghanistan depuis qu'il est président.
On ne peut que lui suggérer de potasser plus souvent son journal intime, avant la moindre conférence de presse.
Donald Trump, lui, s'était fait un malin plaisir à déambuler entre les gravats des deux tours, ce 11 septembre 2001. Fidèle à sa réputation de mâle dominant (sa peur et les terroristes), il courait après tous les micros qui perçaient la poussière, pour offrir son sentiment à un monde qui n'avait pourtant rien demandé.
Mais c'est au téléphone qu'il fera la sortie la moins défendable de la journée. Après avoir assuré que c'était «difficile à croire» et «impressionnant à voir» depuis une fenêtre de son Trump Building... il a osé:
Un concours de bite qui esquissait avant l'heure le style présidentiel si peu délicat du milliardaire.
Never forget that Donald Trump's initial reaction to 9/11 was to boast that after the towers fell he suddenly owned the tallest building in downtown Manhattan.
— Republicans against Trump (@RpsAgainstTrump) September 11, 2023
A sick man! pic.twitter.com/7yqB1OIGUI