🌑 Le sénateur Tim Scott a un problème. Pas seulement celui d'être au ras du sol dans les sondages, quelque part autour de la 7e position. Le candidat républicain à la Maison-Blanche est officiellement célibataire. Un constat glaçant. Choquant. Incompréhensible. Si bien que les grandes fortunes conservatrices hésitent à placer leurs espoirs - et leurs millions - dans cet infréquentable républicain de 57 ans.
Si le célibat de Tim Scott froisse les donateurs, c'est surtout parce que les Etats-Unis n'ont pas connu de président célibtaire depuis 139 ans. Le dernier irréductible bachelor, James Buchanan, a fini par engager Harriet, sa nièce (eww!), pour assumer le rôle d'«hôtesse» de la Maison-Blanche.
C'était en 1857.
Depuis, les choses n'ont pas beaucoup changé: on adore les premières dames. Pour couper des rubans, s'occuper des arrangements floraux, cajoler les enfants, prendre en main des causes caritatives. Tout ce qui n'est juste pas assez important pour que le président s'en charge lui-même.
Posez la question à ce cher Ron DeSantis. Sans Casey, sa fidèle conseillère/épouse/gourou politique, qui bat des cils et frappe son personnel à coups de prospectus, pas sûr que Monsieur serait devenu gouverneur de Floride. D'ailleurs, elle est tellement à fond dans la campagne présidentielle de son mari, qu'on se demande qui est vraiment candidat.
Sans une élégante «Mrs Scott» au sourire Colgate ou d'adorables marmots braillards dans les pattes, Tim Scott va devoir trouver d'autres arguments pour prouver sa respectabilité aux yeux des électeurs. Faut admettre que baser une bonne partie de sa politique sur la famille nucléaire et l'enseignement dans les écoles publiques, quand on a soi-même pas eu d'enfant, et encore moins sur les bancs d'école, c'était audacieux.
Nous sommes à 14 mois de l'élection présidentielle et les attaques prennent déjà une tournure sale et personnelle entre les candidats. Politico nous indique que l'ex-vice-président Mike Pence et le jeune Vivek Ramaswamy ne peuvent pas se piffrer. En particulier depuis le débat du 23 août, où ils ont passé la moitié de l'émission à se chamailler. Et, surtout, depuis que ce petit con de 38 ans se permet de remettre en doute la version du gouvernement sur le 11-Septembre dans tous les médias.
Alors, Mike Pence a profité d'un pique-nique dans le New Hampshire, ce week-end, pour intimer le respect à son concurrent:
Et qu'importe si Vivek Ramaswamy avait déjà 16 ans et étudiait au lycée au moment des attentats.
Pas sûr que Ramaswamy le prenne comme un affront. Compte tenu la manière dont le Capitole s'est emparé du dossier «terrorisme» par la suite, le jeune entrepreneur est sans doute plutôt content de ne pas avoir trempé dans ce bourbier.
La vie d'un porte-parole de la Maison-Blanche est jalonnée de questions de journalistes. Des questions pointues, piégeuses, pertinentes, potentiellement problématiques, mais aussi, souvent, totalement fucked up.
Mardi, la pauvre Karine Jean-Pierre a dû se dépatouiller avec cette remarque d'un journaliste de Fox News. Sa réponse? «Personne ne traite le président des Etats-Unis, le commandant en chef, comme un bébé. C'est ridicule.»
DOOCY: “President Biden is the oldest President in American history. Why does White House Staff treat him like a baby?” 🤣
— Benny Johnson (@bennyjohnson) September 5, 2023
pic.twitter.com/xBu9AOR7Op
Tout ça parce que Papy Joe s'était permis, en mars 2022, d'appeler à destituer Vladimir Poutine. Aussitôt remis à l'ordre par la Maison-Blanche, il était «furieux» d'avoir été traité comme un «bambin». Faut admettre qu'à 81 ans, il a passé l'âge.