La frappe israélienne de vendredi sur la banlieue sud de Beyrouth a fait 31 morts, dont trois enfants, et 68 blessés, a annoncé samedi lors d'une conférence de presse le ministre libanais de la Santé, Firass Abiad. Le Hezbollah pro-iranien a annoncé de son côté avoir perdu 16 de ses membres.
Selon une source proche du mouvement, la frappe a visé une réunion «en sous-sol» du «commandement» de la force d'élite du Hezbollah, l'unité al-Radwan, tuant son chef, Ibrahim Aqil, et un haut commandant, Ahmed Mahmoud Wahbi.
L'armée israélienne avait annoncé vendredi avoir mené une frappe «ciblée» et «éliminé» Ibrahim Aqil ainsi qu'une «dizaine de commandants» du Hezbollah, «responsables des tirs de roquettes quotidiens» sur Israël.
Ibrahim Aqil est le deuxième très haut responsable militaire tué par Israël depuis que le mouvement islamiste a ouvert le front du sud du Liban il y a près d'un an, pour soutenir le Hamas palestinien dans sa guerre contre Israël à Gaza.
Ce raid constitue un nouveau coup dur pour le Hezbollah après une série d'explosions meurtrières, imputées à Israël, ayant visé cette semaine ses systèmes de transmission.
Le ministre de la Santé a indiqué que le bilan des victimes de l'explosion des appareils de communication du parti s'élevait à 27 mercredi dans l'explosion des talkies-walkies et 12 la veille dans l'explosion des bipeurs. (dal/sda)