
Carlos Ghosn est toujours réfugié au Liban depuis son évasion spectaculaire du Japon en 2019.Image: sda
L'audition a été menée dans le cadre des enquêtes qui le visent à Nanterre et Paris, notamment pour abus de biens sociaux.
01.06.2021, 02:1101.06.2021, 06:20
Des magistrats français en déplacement spécial au Liban ont entendu, lundi, l'ancien patron de Renault-Nissan Carlos Ghosn.
Au menu des séances d'interrogatoires prévues jusqu'à vendredi:
- Deux fêtes au château de Versailles, dont une que la justice soupçonne d'avoir été organisée en l'honneur des 60 ans du patron déchu, des flux financiers avec un distributeur commercial à Oman.
- Et, des prestations de conseil quand Carlos Ghosn était directeur de Renault-Nissan
«C'est une occasion que Carlos Ghosn attendait depuis longtemps, montrant que les accusations portées contre lui sont sans fondement»
Un des avocats de Carlos Ghosn
Fuite rocambolesque
Agé de 67 ans et visé par un mandat d'arrêt d'Interpol, l'ancien homme d'affaires qui détient les nationalités libanaise, française et brésilienne avait fait la une des médias en décembre 2019. Il s’était échappé du Japon, par avion, caché dans une malle.
Bénéfice personnel
La justice française soupçonne Carlos Ghosn d'avoir tiré un bénéfice personnel d'une convention de mécénat entre Renault et l'établissement qui gère le château de Versailles, en y organisant deux soirées.
Des millions d'euros suspects
Les enquêteurs se penchent aussi sur plusieurs millions d'euros de paiements considérés suspects. Ils proviennent de transferts entre RNBV, filiale néerlandaise incarnant l'alliance Renault-Nissan, et du distributeur du constructeur automobile français à Oman, Suhail Bahwan Automobiles (SBA).
Nouvelle plainte
Dernier rebondissement: une nouvelle plainte, déposée le 18 mai. Une actionnaire de Renault accuse Carlos Ghosn d'avoir fait verser par le groupe automobile des «sommes conséquentes» à RNBV à «l'insu des actionnaires». (ats/ga)
Ceci pourrait également vous intéresser:
Le ministre de la Culture espagnol Ernest Urtasun a estimé lundi que l'Espagne ne devrait pas participer à la prochaine édition du concours Eurovision de la Chanson si Israël y prenait part. Un boycott déjà prôné par d'autres pays.
«Nous devons faire en sorte qu'Israël ne participe pas à la prochaine édition de l'Eurovision» et «si nous (n'y) parvenons pas, l'Espagne ne doit pas prendre part» au concours, a déclaré Ernest Urtasun lors d'une interview sur la radio publique, une position déjà adoptée par «l'Irlande, la Slovénie, l'Islande et les Pays-Bas», a-t-il rappelé.
La décision reviendra à la radio et à la télévision publiques nationales, a-t-il souligné.