La chambre des représentants a voté mardi une loi pour protéger le mariage homosexuel aux Etats-Unis, par crainte d'un retour en arrière de la cour suprême en la matière.
La proposition a reçu le soutien de 267 élus, soit l'ensemble des démocrates et 47 républicains. 157 autres républicains s'y sont en revanche opposés, et la droite religieuse y reste majoritairement opposée.
Les chances du texte d'aboutir au Sénat semblent plus limitées, puisqu'il faudrait que dix élus républicains votent avec les démocrates. Seule la sénatrice Susan Collins s'est, pour l'instant, dit prête à le faire.
Concrètement, la loi abroge des législations antérieures définissant le mariage comme une union entre un homme et une femme et interdit aux agents d'état civil - quel que soit l'Etat dans lequel ils travaillent - de discriminer les couples «en raison de leur sexe, race, ethnicité ou origine».
Elle s'applique aux personnes de même sexe, dont les unions sont garanties depuis 2015 par la cour suprême des Etats-Unis, mais aussi aux couples interraciaux, que la haute juridiction protège depuis 1967.
La haute cour vient d'effectuer une volte-face historique sur le droit à l'avortement, en annulant, le 24 juin, l'arrêt Roe v. Wade, qui garantissait depuis 1973 le droit des Américaines à avorter au nom du «respect de la vie privée».
Dans un argumentaire accompagnant cette décision, le juge conservateur Clarence Thomas a estimé que le droit au mariage homosexuel ou à la contraception, également fondés sur le respect de la vie privée, devraient à leur tour être révisés.
Depuis, les élus progressistes du congrès ont multiplié les projets de loi:
Deux textes pour protéger l'accès à l'avortement ont donc été adoptés la semaine dernière à la chambre et un autre sur le droit à la contraception doit y être voté cette semaine. Il est probable qu'ils achoppent tous au Sénat. (ats/jch)