Marine Le Pen a annoncé lundi qu'elle participerait à un hommage aux étrangers engagés dans la Résistance française durant la 2e guerre mondiale, malgré les réserves de Macron pour qui «les forces d'extrême droite seraient inspirées de ne pas être présentes».
Marine Le Pen, invitée en qualité de présidente des députés du Rassemblement national (RN), participera mercredi à la cérémonie de transfert au Panthéon à Paris des cendres de Missak Manouchian, résistant communiste d'origine arménienne fusillé par l'occupant nazi avec son groupe de combattants étrangers.
Les membres du comité de soutien à son entrée au Panthéon, nécropole laïque des «Grands Hommes» français, jugent sa présence à la cérémonie «insupportable» même s'ils respecteront les usages «institutionnels».
Le chef de l'Etat français avait dimanche, dans le journal communiste l'Humanité, estimé que l'absence du RN à la cérémonie s'imposait «compte tenu de la nature du combat de Manouchian».
Marine Le Pen a dénoncé, via son entourage, les «propos outrageants» du dirigeant. Le président du RN, Jordan Bardella, a estimé que «le président de la République n'a pas à trier qui sont selon lui les bons et les mauvais élus de la République française».
L'entrée au Panthéon mercredi de Missak Manouchian se veut un «acte de reconnaissance» de la résistance communiste et étrangère à l'occupant allemand, dont aucune figure n'avait eu droit jusqu'alors à cet honneur.
Le secrétaire national du Parti communiste, Fabien Roussel, s'est lui aussi dit favorable à ce que les membres du RN renoncent à leur participation à la cérémonie. Il a renvoyé Marine Le Pen à «ses ascendants» qui, «dans l'histoire», ont selon lui «contribué à ce (que) soient fusillés» ceux à qui la République doit rendre hommage. (ats/jch)