
Image: Shutterstock
Après le Canada, c'est au tour de la France de demander à ses citoyens de ne plus utiliser certains masques FFP2. Ils contiennent un élément qui pourrait entraîner de sérieuses difficultés respiratoires.
07.06.2021, 17:3408.06.2021, 08:29
Dans une note publiée le 25 mai et mise à jour le 31 mai, Santé Publique France a demandé aux Français de ne plus utiliser certains masques FFP2 pour se protéger de la transmission du Covid-19. Plus particulièrement ceux labellisés «Biomass Graphène». Le nanomatériau, côté pour ses caractéristiques ultralégères et ultrarésistantes, notamment dans le marché de l'électronique, présenterait un risque potentiel pour la santé.
«Dans l’attente de l’évaluation de l’éventuel risque lié à la présence de graphène dans ces masques, et par précaution, il vous est demandé de ne plus les utiliser»
Santé Publique France
Contactée par Mediapart, qui a repéré la note, l'Agence nationale assure que la commande du pays remonte à avril 2020 «au moment des acquisitions massives dans le contexte de pénurie de masques». Le fabricant chinois n'aurait mentionné nulle part la nature «biocide» de ses produits.
Le Canada, premier sonneur d'alarme
Le premier Etat à avoir remarqué le problème, c'était le Canada, il y a deux mois. L'affaire avait fait grand bruit sur les terres canadiennes après que des écoliers masqués avec des FFP2 fabriqués à partir de graphène avaient développé des symptômes suspects dont des difficultés à respirer.
Le ministère de la santé canadien avait immédiatement pris les devants, en rappelant, fin mars, tous les masques suspectés. Il avait par ailleurs mis en garde sur l'inhalation de particules de graphène qui pouvait «causer une toxicité pulmonaire précoce». Côté France, l'agence sanitaire s'apprête à évaluer la toxicité des masques concernés. (mndl)
Pour en savoir plus sur ce qui s'était passé au Canada
Ceci pourrait également vous intéresser:
Pourquoi l'entretien téléphonique entre Karin Keller-Sutter et Donald Trump a-t-il échoué? Quelle tactique la Suisse peut adopter pour redresser la situation? Daniel Ames, professeur de stratégie de négociation à New York, connaît bien le fonctionnement du milliardaire républicain.
La conversation entre la présidente de la Confédération suisse et Donald Trump a tourné à l'esclandre: il s'est senti sermonné et a critiqué par la suite le manque d'écoute de son interlocutrice. Trump a-t-il simplement joué un jeu de pouvoir?Daniel Ames: On ignore comment la conversation s'est déroulée, précisément. Mais il y a un double déséquilibre dans cet échange. D'une part, en termes de pouvoir: les
Etats-Unis sont beaucoup plus grands et tous les autres pays cherchent à accéder à leur marché; le scénario classique de David contre Goliath. D'autre part, il y a un déséquilibre psychologique: l'approche des Etats-Unis repose avant tout sur une logique de somme nulle.