Dans une note publiée le 25 mai et mise à jour le 31 mai, Santé Publique France a demandé aux Français de ne plus utiliser certains masques FFP2 pour se protéger de la transmission du Covid-19. Plus particulièrement ceux labellisés «Biomass Graphène». Le nanomatériau, côté pour ses caractéristiques ultralégères et ultrarésistantes, notamment dans le marché de l'électronique, présenterait un risque potentiel pour la santé.
Contactée par Mediapart, qui a repéré la note, l'Agence nationale assure que la commande du pays remonte à avril 2020 «au moment des acquisitions massives dans le contexte de pénurie de masques». Le fabricant chinois n'aurait mentionné nulle part la nature «biocide» de ses produits.
Le premier Etat à avoir remarqué le problème, c'était le Canada, il y a deux mois. L'affaire avait fait grand bruit sur les terres canadiennes après que des écoliers masqués avec des FFP2 fabriqués à partir de graphène avaient développé des symptômes suspects dont des difficultés à respirer.
Le ministère de la santé canadien avait immédiatement pris les devants, en rappelant, fin mars, tous les masques suspectés. Il avait par ailleurs mis en garde sur l'inhalation de particules de graphène qui pouvait «causer une toxicité pulmonaire précoce». Côté France, l'agence sanitaire s'apprête à évaluer la toxicité des masques concernés. (mndl)