Le temps de la diplomatie est-il venu? Pas pour tout de suite, apparemment. Alors que les affrontements s'intensifient sur la bande de Gaza et dans le ciel des principales villes israéliennes, le Conseil de sécurité s'est de nouveau réuni en urgence, ce dimanche après-midi. Au sortir de la réunion, aucune déclaration commune, ni de propositions sur un arrêt des combats n'ont été trouvées.
La session virtuelle a au contraire donné lieu à des diatribes réciproques et récurrentes des Palestiniens et des Israéliens. Le ministre palestinien des Affaires étrangères, Riyad Al-Maliki, a notamment accusé Israël de «crimes de guerre», dénonçant «l'agression» de l'Etat hébreu contre «le peuple» palestinien et ses «lieux saints».
DIRECT | Débat public du Conseil de sécurité des Nations Unies🇺🇳sur la situation au Moyen-Orient, y compris la question palestinienne.#IsraelPalestinehttps://t.co/xPBRUlcRrG
— ONU Info (@ONUinfo) May 16, 2021
«Le Hamas a choisi d'accélérer des tensions, utilisées comme prétexte, pour commencer cette "guerre" qui a été "préméditée"», a alors rétorqué l'ambassadeur israélien aux Etats-Unis et à l'ONU, Gilad Erdan.
Ce dernier a d'ailleurs demandé au Conseil de sécurité de condamner les «tirs aveugles de roquettes» tandis que le ministre palestinien réclamait à l'instance «d'agir» pour arrêter l'offensive israélienne.
Mais selon plusieurs diplomates interrogés par l'Agence France-Presse (AFP), ce sont, comme ils s'y attendaient, les Etats-Unis qui ont fait obstacle à tout accord, en refusant de signer une déclaration conjointe. Depuis une semaine, c'est le troisième texte que Washington, qui ne cesse de défendre le droit d'Israël à se défendre, écarte. Une position jugée incompréhensible par une majorité de ses alliés.
Un appel largement repris par nombre de pays ayant choisi de faire participer un ministre à la session dimanche, de la Russie à la Tunisie, en passant par la Norvège ou l'Irlande. Une façon de marquer chacun leur engagement diplomatique dans le conflit, commente le Washington Post.
Depuis le début des affrontements, au moins 192 Palestiniens ont perdu la vie dont 58 enfants et au moins 1200 blessés. Côté israélien, dix personnes ont été tuées par des roquettes tirées depuis Gaza. (ga)