La NASA a suggéré mardi que la mission Artémis 3, qui doit être la première à refaire marcher des Américains sur la Lune, pourrait être transformée en une «mission différente» en cas de retards sur des éléments clés. Elle a pointé notamment l'alunisseur de SpaceX.
Le programme de l'agence spatiale américaine est composé de missions à difficulté croissante destinées à établir une présence humaine durable sur la Lune, afin de préparer un voyage vers Mars. La première mission, Artémis 1, a d'ores et déjà envoyé un vaisseau autour de la Lune en 2022. Artémis 2 devra en faire de même, mais cette fois avec un équipage à bord, à la fin 2024.
Puis, un an plus tard, la mission Artémis 3 doit cette fois faire atterrir des astronautes sur la surface lunaire, une première depuis 1972. Pour cette mission historique, l'entreprise du milliardaire Elon Musk, SpaceX, est chargée de construire l'alunisseur qui déposera les astronautes sur le sol lunaire.
Mais l'engin est encore loin d'être prêt et la date d'un nouvel essai n'est pas encore connue:
Il n'a pas répondu précisément à une journaliste lui demandant s'il s'agirait de refaire le tour de la Lune sans s'y poser. D'autres missions du programme Artémis prévoient, elles, la construction de Gateaway, une mini-station spatiale en orbite autour de la Lune.
Le responsable de la Nasa a également souligné qu'un autre élément critique de la mission, les combinaisons spatiales, était aussi toujours en développement.
Il a décrit une récente visite au Texas, là où SpaceX développe le futur alunisseur. Les équipes de la NASA ont pu «essayer de mieux comprendre leur calendrier», a-t-il dit, promettant de donner des nouvelles sur le sujet une fois toutes les informations «digérées». «Nous ne voulons pas d'un calendrier sans aucune marge». (ats/jch)