101 arrestations: Voici Harold, le bandit le plus prolifique de New York
Cette exclamation exaspérée émane de la bouche de Michael LiPetri, chef des stratégies de lutte contre la criminalité au NYPD. Ce n'est pas rien.
En conférence de presse, mercredi, la police new-yorkaise présentait un lascar qui défie toutes les statistiques et les lois de l'arrestation. Un voleur à l'étalage que le maire Eric Adams surnomme le «récidiviste nº1» ou encore le «pire du pire». Oui, Harold Gooding, 53 ans, s'est hissé en tête des vols à l'étalage dans la pourtant très grande ville de New York. Ce ne sont pas les autorités qui ont dévoilé son nom, mais le Daily Mail.
Même sa petite maman, Delores Stroy (72 ans) n'y croyait pas ses yeux: «Oh non, pas mon Harold!». De son côté, le facteur du quartier s'est dit surpris du tableau de chasse de cet homme «calme qui n’était pas du genre à faire la conversation».
Et son ex-proprio ne portait pas totalement Harold dans son cœur:
Ok, mais de quoi parle-t-on exactement?
D'un homme souvent coincé, mais (presque) toujours remis en liberté.
- 101 arrestations.
- 15 condamnations.
- 14 refus de comparaître.
- Plusieurs dizaines de raids dans le magasin Target (2e plus gros distributeur discount des Etats-Unis).
C'est quoi les bibelots préférés d'Harold?
- Des friteuses à air
- Des cafetières
- Des draps de lit
- Des blenders à smoothie
- Des ustensiles de cuisine
- Des tote bag
- Des serviette de bain
88 arrestations en deux ans
Excusez du peu: Harold a été arrêté 88 fois pour vol à l'étalage au cours des deux dernières années.
En février de cette année, l'homme a plaidé coupable de «petits larcins» dans une énième affaire, cette fois à Manhattan, et a bénéficié d'une libération conditionnelle. Ses seules tâches consistaient à ne pas commettre de nouveaux crimes et à se présenter périodiquement au tribunal. Mais depuis, c'est un véritable festival de cambriolages et de vol à l'étalage qu'il a offert aux forces de l'ordre.
Harold, qui se fait parfois aussi appeler Jamel White, a bien sûr fait un peu de prison. Un vol au premier degré à Brooklyn lui avait par exemple valu une peine de 10 ans en 2001. Il avait été libéré pour bonne conduite en 2008.
Mais pourquoi est-il libre?
Le maire Eric Adams a déclaré, en conférence de presse, que les réformes qui ont été introduites sous Andrew Cuomo et Bill de Blasio, rendaient «presque impossible l’emprisonnement des criminels». En 2018, une réforme avait en effet éliminé les cautions monétaires pour les infractions mineures et les délits non violents. (fv)
