Les supermarchés, les fermiers et les producteurs sont invités à jeter leur surplus de nourriture plutôt qu’à le donner aux pauvres, rapporte The Independant. En cause: des subventions gouvernementales à hauteur de 750 millions de livres en faveur de la méthanisation afin de créer du biogaz, qui est une énergie renouvelable.
Pour ce faire, les méthaniseurs vont jusqu’à payer les entreprises afin de récupérer leur nourriture en plus pour pouvoir la détruire. Ce qui revient à l’équivalent de 150 millions de repas détruits par an, alors que 30% des parents s’inquiètent de savoir comment ils vont nourrir leurs enfants, selon la Food Foundation.
Dans le même temps, rapportent nos collègues britanniques, les associations caritatives de redistribution de nourriture ne reçoivent aucun subside gouvernemental et fonctionnent quasi uniquement grâce aux donations et aux levées de fonds.
Pour lutter contre le gaspillage et faire profiter les plus démunis de cette nourriture en trop, ces associations transforment les matières premières en repas équilibrés qu’elles redistribuent ensuite. Mais, face à l’expansion de la méthanisation, les produits commencent à manquer.
A l’origine, ces subventions devaient avoir un impact positif puisqu’elles servaient à inciter les producteurs à se débarrasser de leurs déchets de façon plus écologique et utile. Mais désormais, l’appât du gain a pour conséquences de retirer le pain de la bouche des plus démunis en détruisant de la nourriture parfaitement comestible. (ade)