L'Organisation mondiale de la santé (OMS) organise jeudi son premier sommet dédié à la médecine traditionnelle. Elle veut mettre en avant la nécessité de se reposer sur des preuves scientifiques avant de commencer quelconque traitement alternatif naturel.
«Les progrès scientifiques en matière de médecine traditionnelle doivent répondre aux mêmes standards de rigueur que tous les autres champs d'études de la santé», a abondé dans un communiqué John Reeder, chef de la recherche au sein de l'organisation. L'OMS tient sur deux jours son Sommet mondial de la médecine traditionnelle en marge d'une réunion des ministres de la Santé du G20 à Gandhinagar, en Inde.
L'agence onusienne définit ce mode de soin alternatif comme la «somme des connaissances, capacités et pratiques basées sur des théories, croyances et expériences propres à différentes cultures, explicables ou non, utilisées autant pour l'entretien de la santé que la prévention, le diagnostic, l'amélioration ou le traitement de maladies physiques et mentales».
«Des millions de personnes dans le monde» l'envisagent en premier et les discussions doivent permettre de rassembler autour de la table politiques et universitaires, avec l'objectif d'aboutir à un «engagement politique et à une action reposant sur des preuves»:
Le Premier ministre indien Narendra Modi, qui doit ouvrir la conférence de l'OMS avec un message vidéo, fait par exemple régulièrement la promotion du yoga, qualifiant la pratique de «panacée» contre le stress et la haine.
Ce sommet inaugural fait suite à la création en 2022 d'un Centre à ce sujet de l'OMS à Jamnagar, dans l'Etat du Gujarat où se trouve aussi Gandhinagar. Le rendez-vous est censé devenir annuel.
Sur les 194 pays-membres de l'organisation, 170 ont fait état de leur usage de médecine traditionnelle ou complémentaire depuis 2018. Seuls 124 ont cependant instauré des lois ou règlements pour encadrer l'usage d'herbes, et la moitié d'entre eux ont une politique nationale en la matière. (ats/jch)