La Finlande et la Suède vont devenir des «cibles légitimes» de «représailles» de la Russie une fois qu'elles seront membres de l'Otan, a mis en garde mardi l'ambassadeur russe à Stockholm. Il relance ainsi la rhétorique des menaces de Moscou.
L'avertissement intervient alors que Moscou avait semblé mettre de côté ces derniers mois les menaces visant les deux capitales nordiques depuis leur décision historique en mai dernier de demander à adhérer à l'alliance atlantique.
Pays frontalier de la Russie, la Finlande n'attend plus qu'une ratification turque promise par le président Recep Tayyip Erdogan pour entrer dans l'Otan. Quant à la Suède, sa candidature a viré au chemin de croix diplomatique et elle fait face pour l'heure à un veto d'Ankara, ainsi qu'un retard de sa ratification par la Hongrie.
Stockholm espère toutefois toujours adhérer avant le prochain sommet de l'Otan en juillet à Vilnius. L'opinion publique a spectaculairement basculé en faveur de l'Otan après l'invasion de l'Ukraine, dépassant les 80% de soutien en Finlande et frôlant les deux tiers en Suède, selon les sondages.
Mais pour l'ambassadeur de Russie à Stockholm, qui est né à Kherson dans l'actuelle Ukraine, la Suède «fait un pas dans l'abîme» en voulant rejoindre l'Otan. Déplorant entre autres une décision «précipitée» sans référendum national, il agite le risque que le commandement de l'Otan «décide d'entrer pleinement dans le conflit».
(ats/jch)