Le dirigeant néerlandais d'extrême droite islamophobe Geert Wilders a annoncé mercredi qu'il ne serait pas Premier ministre. Il n'a pas obtenu le soutien des partis politiques avec lesquels il tente de former une coalition gouvernementale.
Les médias néerlandais avaient peu avant l'annonce fait état d'une percée dans les négociations pouvant mener à la constitution d'un gouvernement «extra-parlementaire» ou de technocrates. Sa composition exacte doit encore être définie mais les chefs des quatre partis en pourparlers - y compris Wilders - devraient dans ce cas de figure rester députés.
«Je voudrais un cabinet de droite. Moins d'asile et d'immigration. Les Néerlandais en premier», a déclaré le leader d'extrême droite:
Le parti d'extrême droite avait stupéfié les Pays-Bas et le reste de l'Europe en obtenant une large victoire aux législatives en novembre. Mais dans le système politique néerlandais très fragmenté, où aucun parti n'est assez fort pour gouverner seul, l'annonce des résultats marque généralement le début de mois de tractations.
Mais les tractations dans ce sens ont fini dans une impasse en février: le chef du parti socialiste, Pieter Omtzigt, s'est brusquement retiré des négociations, invoquant l'état lamentable des finances publiques néerlandaises.
Ce dernier avait auparavant fait part de préoccupations concernant le manifeste du parti de Geert Wilders, un texte à caractère climato-sceptique et islamophobe, qui préconise notamment l'interdiction des mosquées et du Coran ainsi que la sortie de l'UE des Pays-Bas.
L'ancien sénateur travailliste Kim Putters a alors été nommé pour superviser les pourparlers. Il a réussi à ramener les chefs des quatre partis en conflit à la table des négociations.
Par conséquent, Mark Rutte reste à son poste de Premier ministre en attendant la constitution d'un nouveau gouvernement mais fait dans le même temps figure de favori pour diriger l'Otan. Depuis les élections, le soutien à droite n'a fait que se renforcer, selon les sondages. (ats/jch)