Un juge américain a rejeté mercredi la demande de nouveau procès formulée par l'actrice Amber Heard dans le cadre de sa bataille légale contre son ancien mari Johnny Depp, qu'elle accuse de violences conjugales. Depp nie.
La juge Penney Azcarate, qui avait présidé les débats au tribunal de Fairfax, près de Washington, a rejeté sa demande, estimant qu'elle n'avait «subi aucun préjudice» lors du procès.
L'actrice de 36 ans, connue pour ses rôles dans «Justice League» et «Aquaman», affirmait qu'un des jurés n'était pas celui qui avait reçu une convocation du tribunal. Il portait le même nom, habitait la même adresse, et la convocation ne mentionnait aucune date de naissance.
Pour un homme, il est courant aux Etats-Unis d'avoir le même nom que son père, avec le suffixe «Junior» ou «IIIe».
Johnny Depp, 59 ans, avait poursuivi en diffamation son ex-femme, qui s'était décrite dans une tribune publiée par le Washington Post en 2018 comme «une personnalité publique représentant les violences conjugales», sans nommer son ex-mari.
Il réclamait 50 millions de dollars en dommages-intérêts, estimant que la tribune avait détruit sa carrière et sa réputation. Amber Heard avait contre-attaqué et demandait le double.
A l'issue de six semaines de débats, les jurés du tribunal de Fairfax ont conclu le 1er juin que les ex-époux s'étaient mutuellement diffamés. Mais ils ont octroyé plus de 10 millions de dollars à Johnny Depp, contre 2 millions seulement pour Amber Heard.
Le procès, ultra-médiatisé et diffusé en direct à la télévision, a été suivi par des millions de téléspectateurs dans le monde et provoqué un déchaînement de messages insultants envers l'actrice sur les réseaux sociaux.
Les deux acteurs avaient débuté une relation amoureuse en 2011 et s'étaient mariés en 2015. Mais Amber Heard avait demandé le divorce en 2016, affirmant être victime de violences conjugales, ce que Johnny Depp a toujours nié. Elle avait abandonné ces accusations quand le divorce avait été prononcé en 2017. (ats/jch)