Depuis deux ans et demi, Emily Ratajkowski est poursuivie par la justice américaine. L'objet du litige: un cliché publié dans sa story Instagram et dans lequel on l'aperçoit avec le visage camouflé par un bouquet de fleurs. Mercredi 13 avril, son calvaire a pris fin: le tribunal de New York a annoncé classer l'affaire qui s'est réglée en privé, ont rapporté plusieurs médias internationaux dont The Fashion Law. Mais comment une action si anodine a-t-elle pu se retrouver au cœur d'un débat judiciaire?
Après le partage de l'image sur Instagram en octobre 2019, le photographe Robert O'Neil a affirmé ne pas avoir été consulté avant la publication de sa création. En réaction, celui-ci a réclamé 150 000 dollars pour violation du droit d'auteur. Dans les médias internationaux, l'affaire a étonné pour deux raisons:
Le mannequin ne s'est donc pas laissée faire.
Emily Ratajkowski s'est défendue en expliquant avoir utilisé la photographie afin de dénoncer la poursuite quotidienne des paparazzis dont elle tentait de se cacher au moment où Robert O'Neil a pris sa photo. Citant la loi américaine sur le droit d'auteur, la star a affirmé que l'image ne pouvait être protégée puisque ne montrant aucune «qualité artistique». 👇
Mais cet argument n'a pas convaincu le photographe qui s'en était déjà pris à un autre célèbre mannequin, Gigi Hadid, pour les mêmes raisons, quelques mois plus tôt. Ce dernier a été soutenu par la justice new-yorkaise qui a estimé qu'en ajoutant les mots «Mood Forever» (comprenez, «humeur de tous les jours»), Emily Ratajkowski avait transformé l'œuvre et par conséquent violé la loi sur le droit d'auteur, comme l'explique Madmoizelle.
Le mannequin qui a récemment sorti un livre sur le féminisme et la sexualité a ainsi perdu. La juge a clôturé l’affaire, après qu’un règlement en interne a été conclu. L’accord et la somme de la décision n’ont pas été divulgués. (mndl)