Le parquet péruvien a annoncé jeudi l'ouverture d'une enquête préliminaire à l'encontre de la présidente Dina Boluarte, soupçonnée de n'avoir informé ni le gouvernement ni le Parlement en 2023 qu'elle allait subir une opération du nez.
L'enquête porte sur une «absence de communication quant à l'empêchement temporaire d'exercer la fonction de présidente de la République au Conseil des ministres et au Congrès de la République, du 29 juin au 9 juillet 2023, en raison d'une intervention chirurgicale qu'elle a subie», a indiqué le ministère public sur X.
L'affaire a éclaté mardi, quand son ancien Premier ministre Alberto Otarola a révélé que la cheffe de l'Etat, âgée de 62 ans, s'était fait refaire le nez en juillet 2023.
Il a toutefois précisé qu'«il n'y avait eu aucune vacance du pouvoir à ce moment-là, car la procédure chirurgicale n'a pas eu de complications majeures».
Le gouvernement a dénoncé une tentative de «rupture de l'ordre constitutionnel» et qualifié de «déloyal» Otarola, qui, visé par une enquête pour trafic d'influence, a quitté son poste de chef du gouvernement début mars.
«Nous rejetons catégoriquement toute affirmation selon laquelle (la présidente) aurait quitté le commandement de la nation (...) elle a toujours été à la tête de l'exécutif» pendant l'opération, a déclaré le Premier ministre Gustavo Adrianzen mercredi.
Dina Boluarte, dont la cote de popularité est au plus bas, fait aussi l'objet d'une enquête dans le cadre de l'affaire dite du «Rolexgate», portant sur des montres de luxe, mais aussi des bijoux, qu'elle n'aurait pas déclarés. (jzs/ats)