Le bilan humain provoqué par le typhon Rai s'élève désormais à 208 morts aux Philippines, a annoncé lundi la police, ce qui en fait l'un des plus meurtriers de ces dernières années dans le pays. Au moins 239 personnes ont été blessées et 52 sont portées disparues:
Philippine death toll from Typhoon Rai climbs to 208 -police https://t.co/2ft5UtV2kH pic.twitter.com/ed8boldXgJ
— Reuters (@Reuters) December 20, 2021
La branche philippine de la Croix-Rouge a fait état d'un «carnage complet» au niveau des zones côtières. La tempête a arraché des toits, déraciné des arbres, renversé des poteaux électriques, démoli des maisons en bois et inondé des villages - rappelant le «super typhon» Haiyan qui s'était abattu sur l'archipel en 2013 et avait fait 7300 morts.
Plus de 300 000 personnes ont fui leurs domiciles depuis jeudi à cause du typhon, qui a ravagé le sud et le centre de l'archipel, selon l'agence nationale des catastrophes naturelles des Philippines.
Rai était qualifié de «super-typhon» lorsqu'il a touché terre jeudi, sur l'île touristique de Siargao, accompagné de vents de 195 km/h. Vendredi, la vitesse du vent s'était abaissée à 155 km/h, selon l'agence météorologique des Philippines.
Les mots de Raphy Repdos, un tour-opérateur en visite sur l'île au moment de la tempête, à l'AFP.
Il a traversé vendredi en fin d'après-midi le nord de l'île de Palawan, destination touristique populaire, avant de s'éloigner vers la mer de Chine méridionale, en direction du Vietnam.
Des photos aériennes, partagées par l'armée, montraient des dégâts considérables dans la ville de General Luna, où de nombreux surfeurs et vacanciers avaient afflué avant Noël, avec des bâtiments dépourvus de toits et des débris jonchant le sol. L'île voisine de Dinagat a été «rasée» par la tempête, a écrit le gouverneur Arlene Bag-ao sur Facebook.
Des maisons, des bateaux et des champs ont été détruits. «Les murs et les toits ont été arrachés et soufflés par Odette comme du papier», a déclaré Bag-ao, utilisant le nom local du typhon.
Rai est un typhon particulièrement tardif dans la saison. La plupart des cyclones tropicaux dans l'océan Pacifique se forment entre juillet et octobre.
Des milliers de militaires, policiers, gardes-côtes et pompiers ont été déployés pour effectuer le travail de recherche et de sauvetage. Nourriture, eau et fournitures médicales ont été transportées et fournies par des navires garde-côtes. Du matériel pour dégager les routes bloquées par des poteaux électriques et arbres tombés a également été envoyé.
Les Philippines, classées parmi les pays les plus exposés au changement climatique, sont balayées par près de 20 tempêtes tropicales ou typhons chaque année, qui détruisent généralement récoltes, habitations et infrastructures dans des régions déjà pauvres.(ats/mbr)