Il faut dire que l'agence spatiale américaine prévoit de faire atterrir ses astronautes sur la Lune à partir de 2026 dans le cadre des missions Artémis. Le patron du bureau des sciences et de la technologie (OSTP), Steve Welby, a donc enjoint la NASA de proposer un plan, d'ici à la fin 2026, visant à établir un temps lunaire coordonné («Coordinated Lunar Time»).
«Alors que la NASA, des entreprises privées et des agences spatiales du monde entier lancent des missions vers la Lune, Mars et au-delà», a déclaré Steve Welby dans un communiqué.
Le temps s'écoulant différemment selon notre position dans l'espace, «une définition cohérente du temps adoptée par les différents opérateurs dans l'espace est essentielle» pour naviguer, communiquer et suivre avec plus de précision les engins, a insisté Steven Welby.
En effet, là où la gravité est plus forte, le temps semble passer plus lentement, comme par exemple à proximité des corps célestes. Le temps s'écoule légèrement plus vite sur la Lune que sur la Terre. Si cette variation s'avère négligeable sur de courtes périodes, elle pourrait entraîner des problèmes de désynchronisation importants pour les futurs équipages lunaires et les engins spatiaux, qui dépendent de systèmes de chronométrage basés sur la Terre.
Selon la Maison-Blanche, l'objectif est de relier le temps lunaire coordonné (LTC) au temps universel coordonné (UTC), qui sert de référentiel sur la Terre pour régler les horloges. «Tout comme l'heure terrestre est réglée par un ensemble d'horloges atomiques sur Terre, un ensemble d'horloges sur la Lune pourrait régler l'heure lunaire», précise le communiqué de l'OSTP.
La Maison-Blanche a demandé à la Nasa de collaborer avec les départements d'Etat, du commerce, de la défense et des transports pour mener à bien sa mission. (mbr/ats)