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Mississippi: des policiers feront 40 ans de prison pour torture

Des policiers racistes écopent de 40 ans de prison pour torture

FILE - This combination of photos shows, from top left, former Rankin County sheriff's deputies Hunter Elward, Christian Dedmon, Brett McAlpin, Jeffrey Middleton, Daniel Opdyke and former Richlan ...
Les policiers ont laissé leurs victimes dans une mare de sang pendant de longues minutes.Keystone
En janvier 2023, six policiers appartenant à une équipe réputée pour sa brutalité étaient entrés sans mandat, ni justification dans une maison. Y trouvant deux hommes noirs, ils les avaient alors menottés et proféré des insultes raciales.
22.03.2024, 00:1622.03.2024, 06:43

Quatre anciens policiers du Mississippi ont été condamnés mercredi et jeudi à des peines de 10 à 40 ans de prison pour avoir torturé deux Afro-Américains en janvier 2023.

Les six policiers blancs de cet Etat du Sud impliqués dans ces violences avaient plaidé coupable en août dernier. Ils ont reconnu avoir torturé leurs deux victimes pendant deux heures avec un godemiché, des tasers et une épée, l'un d'entre eux ayant même tiré dans la bouche de l'une d'entre elles.

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Abus avec un godemiché

En janvier 2023, ces six policiers appartenant à une équipe réputée pour sa brutalité étaient entrés «sans mandat, ni justification» dans une maison de Braxton, une petite ville où leur avait été signalée une activité suspecte, selon des documents judiciaires.

Selon l'accusation, ils ont agressé sexuellement leurs deux victimes avec un godemiché et leur ont infligé 17 décharges de taser. Ils les ont aussi humiliées en les forçant à avaler de l'alcool, de l'huile alimentaire, du lait et d'autres liquides.

Ce calvaire a culminé lorsque l'un des policiers a mis son arme de service dans la bouche d'un des deux hommes. Pour l'effrayer, il a d'abord pressé la détente après avoir retiré une balle du chargeur. Lors d'une seconde tentative, la balle est en revanche partie et a brisé la mâchoire de la victime avant de ressortir par l'arrière de son cou, selon le dossier d'accusation.

L'équipe a détruit la vidéosurveillance de la maison, l'une des douilles utilisées et a tenté de brûler les vêtements des victimes pour faire disparaître les preuves, selon l'accusation.

Les policiers ont également placé un pistolet à grenaille sur l'une des victimes et de la méthamphétamine sur les lieux pour justifier a posteriori leur entrée dans la maison. Ils ont ensuite rédigé des rapports mensongers et ont menti de manière répétée aux enquêteurs. (ats/jch)

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