Salomé Zourabichvili, la présidente géorgienne pro-occidentale et en rupture avec le gouvernement, a dénoncé dimanche une «falsification totale» des élections législatives de samedi. Elles ont été remportées par le parti prorusse au pouvoir mais sont contestées par l'opposition.
La dirigeante a estimé que son pays avait été victime d'une «opération russe spéciale».
La dirigeante a par ailleurs appelé à manifester lundi contre le résultat de ce scrutin. Plus tôt, l'ex-président Mikheil Saakachvili, aujourd'hui emprisonné et également très critique du gouvernement, avait lui aussi appelé à des «manifestations massives» afin de «montrer au monde que nous luttons pour la liberté».
De son côté, le président du Conseil européen, Charles Michel a exhorté les autorités électorales de la Géorgie à «enquêter» sur des «irrégularités».
Le haut responsable a fait état d'une évaluation préliminaire réalisée par des observateurs électoraux internationaux.
Les dirigeants des 27 États membres «évalueront la situation et fixeront les prochaines étapes de nos relations avec la Géorgie», au cours de leur réunion à Budapest au début du mois prochain, a-t-il encore souligné.
«Nous réitérons l'appel de l'UE aux dirigeants géorgiens à démontrer leur ferme engagement sur la voie» menant à l'intégration de leur pays à l'Union européenne.
L'Union avait averti que les chances de la Géorgie d'un jour la rejoindre dépendraient du scrutin de samedi dans cette ancienne république soviétique d'environ quatre millions d'habitants.
De son côté, le premier ministre hongrois Viktor Orban est attendu en Géorgie lundi pour une visite officielle de deux jours. Il assure actuellement la présidence de l'Union européenne. (vz/ats)