Depuis vendredi, Raúl Castro participe à son dernier congrès du Parti communiste cubain en tant que premier secrétaire. Un rassemblement qui se termine ce lundi, et qui a tous les atours d’un point final à l’ère Castro.
A 89 ans, le premier secrétaire s’apprête à passer définitivement la main à la nouvelle génération n’appartenant plus à celle de la révolution de 1959 pensée et dirigée par son frère, Fidel, décédé en 2016. Il devrait céder son poste au président Miguel Diaz-Canel.
La date de ce congrès n’a pas été choisie au hasard. Ce rendez-vous historique s’est ouvert 60 ans jour pour jour après la proclamation par Fidel Castro du caractère socialiste de la révolution cubaine.
Soñar y continuar un país: hoy empieza nuestro #8voCongresoPCC, #CongresoDeLaContinuidad. Aquí se afianzan las ideas, se reconoce la historia y se habla de futuro. #SomosCuba #SomosContinuidad pic.twitter.com/yol95Fz67n
— Miguel Díaz-Canel Bermúdez (@DiazCanelB) April 16, 2021
Si des réformes économiques sont urgentes, dans ce pays en profonde crise sous l’effet des sanctions américaines et de la pandémie, le dogme du parti unique sera maintenu.
Avec Raúl Castro, devraient aussi partir en retraite certains des grands noms de la génération historique, qui ont fait la révolution de 1959, dont le numéro deux du parti, José Ramon Machado Ventura, 90 ans, et le commandant Ramiro Valdés, 88 ans.
Des documents déclassifiés publiés vendredi par le National Security Archive révèlent une tentative d’assassinat par la CIA en 1960. Un agent a proposé 10 000 dollars au pilote qui ramenait Raúl Castro de Prague vers La Havane pour «arranger un accident».
Raúl Castro a d’ailleurs affirmé dans son discours de vendredi «la volonté de nouer un dialogue respectueux, une nouvelle forme de relations avec les Etats-Unis». Sans prétendre que, pour y arriver, Cuba devrait renoncer aux principes de la révolution et du socialisme.
Les relations entre Cuba et les Etats-Unis, après une détente historique mais éphémère entre 2014 et 2016, se sont à nouveau tendues sous l’administration de Donald Trump, qui a durement renforcé l’embargo en vigueur depuis 1962.
De son côté, Joe Biden, qui avait promis en campagne de revenir sur certaines sanctions, n’a pas dit un mot sur l’île depuis son investiture. (ga)