
Une annonce après plusieurs semaines de polémique à ce sujet, et de manifestations au sein du mouvement de contestation anti-régime.Image: sda
Un projet de loi prévoyant de déchoir des Algériens de la diaspora de leur nationalité, notamment pour des actes «préjudiciables aux intérêts de l'État», a été retiré.
Retiré en raison de «son interprétation erronée». Ce sont par ces mots que le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, a annoncé mettre un terme à ce projet de loi décrié.
Cet amendement au Code de la nationalité a été présenté début mars, suscitant un tollé. Le mouvement de contestation anti-régime, le «Hirak», soutenu par une grande partie de la vaste diaspora algérienne, a repris ses manifestations hebdomadaires.
«Cette procédure concernait uniquement la question de l'atteinte à la sécurité de l'État que nous défendrons d'une manière ou d'une autre»
Abdelmadjid Tebboune
En 2005, le Parlement avait voté à l'unanimité une ordonnance reconnaissant la double nationalité. Bien qu'interdite avant 2005, la double nationalité était cependant tolérée par les autorités algériennes, notamment pour les binationaux franco-algériens. (ga/afp)
Après deux mois de combats dans l'Est de l'Ukraine, la Russie n'a toujours pas réussi à s'imposer nettement sur ses adversaires, qui ne cessent de monter en puissance. A tel point qu'une victoire militaire de Kiev n'apparaît plus si inconcevable, estime Julien Grand, rédacteur en chef adjoint de la «Revue militaire suisse». Interview.
Cela fait bientôt deux mois que les Russes ont redéfini leurs objectifs militaires, en se concentrant sur l'Est de l'Ukraine. Qu'est-ce qui a changé dans le rapport de force entre les deux camps?
Julien Grand: On a assisté à une montée en puissance de l'armée ukrainienne et, parallèlement, à un affaiblissement des forces russes. Cela amène à une situation à peu près égalitaire sur le champ de bataille, ou du moins à une porte ouverte que les forces de Kiev peuvent utiliser pour prendre encore plus l'initiative.