Cela lors de violences provoquées par une cinquantaine de personnes, a-t-on appris de sources concordantes. «Le mortier a embrasé l'appartement et a nécessité le sauvetage au moyen de l'échelle d'une personne bloquée au quatrième et d'autres personnes réfugiées sur le toit. Les secours ont dû intervenir dans une situation tendue, sous protection des forces de sécurité intérieure», ont précisé les sapeurs-pompiers de l'Hérault.
Dans la nuit du samedi 19 au dimanche 20 juillet, des violences urbaines ont éclaté à Béziers (Hérault). Une cinquantaine d'individus s’en sont pris aux forces de l'ordre. Une dizaine d'habitants ont dû être évacués.#JT13H pic.twitter.com/5NiZMrlVpi
— franceinfo (@franceinfo) July 20, 2025
Le sinistre a totalement détruit l'appartement de 130 m2, qui appartenait à une personne âgée, sans faire d'autre victime que le chat de l'occupante. Une dizaine d'occupants de l'immeuble ont été évacués.
Selon le commissaire Eric Agniel, de la direction interdépartementale de la police nationale, ces violences sont le résultat d'«un guet-apens» organisé par les narcotrafiquants en réaction à «plusieurs interpellations et saisies de drogues depuis quelques jours dans ce quartier de la Devèze».
«Ils ont contacté eux-mêmes les pompiers pour un feu de poubelle (et) ils étaient près d'une cinquantaine, dont certains sur les toits des immeubles», à leur arrivée. A l'appel des pompiers, plusieurs membres de la brigade anticriminalité se sont alors rendus sur place «avant de se faire piéger par des individus», a expliqué le commissaire Agniel, selon qui «l'émeute a finalement été stoppée suite à l'embrasement de l'appartement».
Toujours selon le commissaire Agniel, un policier a été légèrement blessé au mollet par un tir de mortier.
«Ils sont probablement en rapport avec une série d'interpellations de petits revendeurs et la saisie d'une importante quantité de stupéfiants ces derniers jours dans ce quartier», a-t-il ajouté rappelant que «tous ceux qui participent de près ou de loin à ces trafics de stupéfiants, en particulier les consommateurs, ont leur part de responsabilité».
Un mineur soupçonné de revendre des stupéfiants a été déféré samedi devant le juge des enfants, un second le sera dimanche et un majeur sera jugé en comparution immédiate lundi, selon le procureur. S'agissant des violences de la nuit, aucune interpellation n'a eu lieu à ce stade.
ats