Les chefs de la diplomatie chinoise et américaine, Wang Yi et Antony Blinken, se sont rencontrés samedi à Bali, au lendemain d'une réunion des chefs de la diplomatie du G20.
Ils se sont félicités de discussions «constructives» et d'un «consensus» pour essayer de détendre les relations orageuses entre les deux superpuissances.
Washington a mis sur la table la question de Taïwan, une île démocratique que la Chine considère comme une partie intégrante de son territoire et qu'elle s'est juré de reprendre un jour.
«J'ai fait part des profondes préoccupations des Etats-Unis concernant la rhétorique et les activités de plus en plus provocantes de Pékin à l'égard de Taïwan et de l'importance vitale du maintien de la paix et de la stabilité dans le détroit de Taïwan», a souligné Blinken à l'issue de la rencontre.
Blinken a également demandé à son homologue chinois de prendre ses distances avec Moscou et de condamner «l'agression» russe contre l'Ukraine.
Il a également annoncé que les Etats-Unis allaient fournir une aide supplémentaire de 360 millions de dollars (351 millions de francs) à l'Ukraine, notamment pour la nourriture, l'eau potable et les soins de santé d'urgence.
L'objectif principal de la rencontre - la reprise d'un dialogue de haut niveau entre les Etats-Unis et la Chine - semble avoir été atteint, selon les deux parties.
Alors que l'Occident s'efforce d'isoler la Russie après l'invasion de l'Ukraine et que l'économie mondiale est en proie à des incertitudes croissantes, Pékin et Washington ont pris des mesures de précaution pour empêcher que leurs innombrables divergences ne dégénèrent en conflit incontrôlable.
L'administration Biden pourrait assouplir prochainement certaines des surtaxes douanières imposées par Donald Trump sur les produits chinois, ce qui pourrait atténuer l'inflation, devenue un handicap politique majeur aux Etats-Unis.
(jod/sda/ats/afp)