Visé par une enquête pour des soupçons d'agression sexuelle par une ancienne collaboratrice, Jean-Jacques Bourdin deviendrait-il «persona non grata» au sein du paysage médiatique français? En tout cas, des entretiens déjà prévus entre lui et des personnalités publiques ont été annulés.
C'est notamment le cas du candidat écologiste à la présidentielle Yannick Jadot, qui a choisi d'annuler l'interview avec Bourdin, initialement prévue vendredi matin sur BFMTV et RMC.
«Oui, on a fait ce qu'on devait faire», a commenté auprès de l'AFP l'eurodéputé en marge d'un déplacement à Colombes (Hauts-de-Seine), à l'ouest de Paris, confirmant une information révélée de L'Obs.
«On ne voulait pas fanfaronner là-dessus en disant: regardez comme je suis vertueux», a complété l'entourage du candidat pour justifier l'absence de communication initiale sur la raison de cette annulation.
C'est finalement l'industriel Michel-Edouard Leclerc qui a été interrogé à sa place.
Mardi, la candidate LR Valérie Pécresse avait participé à une autre émission de Jean-Jacques Bourdin, en soirée depuis la Corrèze. Mais elle avait tenu à dire un «propos introductif» sur les violences faites aux femmes, assurant face au journaliste que «la loi du silence, c'est fini».
Visiblement ému, Jean-Jacques Bourdin avait répondu qu'il avait décidé «de ne pas (s)'exprimer à ce sujet».
Après la révélation dans Le Parisien samedi dernier d'une plainte pour agression sexuelle pour des faits datant de 2013, la direction d'Altice Media, propriétaire de la chaîne, a soutenu l'animateur âgé de 72 ans tout en se disant prête à prendre «toutes les mesures qui pourraient s'imposer» en fonction de «l'évolution» de cette affaire. (ats/mbr)