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En juin 2020 déjà, une autre influenceuse, Mawada al-Adham, avait été condamnée à six ans de prison pour «traite d'êtres humains» et «incitation à la débauche» en Egypte.
19.04.2022, 04:2919.04.2022, 06:22
La justice égyptienne a commué lundi à trois ans la peine de prison de l'influenceuse TikTok et Likee, Haneen Hossam. En juin, l'étudiante d'une vingtaine d'années avait été condamnée à dix ans de prison. Une peine lourde car prononcée en son absence et pour plusieurs chefs d'accusation.
«Sa peine, contre laquelle elle peut encore interjeter appel, a donc été réduite. Avec déjà 21 mois passés derrière les barreaux, la jeune femme peut considérer sa nouvelle peine comme un acquittement. Avec le système des remises de peine, elle pourrait sortir cet été.»
L'avocat de Haneen Hossam, Hussein al-Baqar
Avant de pouvoir sortir de prison, elle devra s'acquitter d'une amende de près de 10 000 euros. La jeune femme avait un temps été soupçonnée de proxénétisme pour une vidéo adressée à ses plus de 1,3 million d'abonnés, en plein confinement début 2020. Elle y affirmait vouloir aider des jeunes filles ne trouvant pas de travail à gagner un peu d'argent en publiant des vidéos en ligne avec elle.
Contrôle omniprésent
«La justice criminalise ce que tous les influenceurs font chaque jour: inviter d'autres à travailler avec eux pour monétiser leur activité sur TikTok», estime sur Twitter l'avocate Mai el-Sadany:
«Il existe de vraies affaires de traite d'êtres humains qui doivent faire l'objet de poursuites - ces affaires de TikTok n'en font pas partie. C'est un contrôle de l'expression et de la mobilité socio-économique des jeunes Egyptiennes par le régime du président Abdel Fattah al-Sissi.»
En tout, ces deux dernières années, une douzaine d'influenceuses ont été arrêtées pour atteinte aux bonnes moeurs dans le pays conservateur. (ats/jch)
Plus d'un millier d'ouvrières thaïlandaises d'une usine de soutiens-gorge qui fournissait la marque américaine Victoria's Secret, licenciées, ont reçu une indemnité totale de 8.3 millions de dollars, ont annoncé samedi des défenseurs des droits des travailleurs.
Brilliant Alliance Thai avait fermé en mars 2021 son usine de Samut Prakan, au sud de Bagkok, après avoir fait faillite. Mais les 1250 ouvriers licenciés - dont beaucoup travaillaient dans l'usine depuis plus de dix ans - n'avaient pas reçu les indemnités de licenciement prévues par la loi thaïlandaise.