«Je n’ai jamais vu un crime pareil.» Lorsque Vishal Mali, agent divisionnaire forestier, a dû raconter à Vice ce à quoi lui et son équipe venaient de faire face, l'homme est manifestement resté sans voix.
Entre le 1er et le 5 avril, des responsables forestiers de la réserve de tigres de Sahyadri, dans l’Etat du Maharashtra en Inde, sont tombés sur des photos et des vidéos enregistrées dans les téléphones de certains visiteurs. Là, une vision d'horreur: quatre hommes violant et tuant collectivement un varan avant de le cuisiner et de le manger. Les faits se sont produits au sein même de l'établissement, le 29 mars.
L’affaire est d’autant plus dramatique que, comme on le lit dans le magazine canadien qui a relayé la nouvelle le 19 avril, le varan indien est une espèce en voie de disparition, et la victime était l'unique varan du parc. Lequel est considéré comme l’une des réserves forestières les plus protégées du pays.
Les varans indiens étant protégés par la loi, les contrevenants s'exposent à une peine pouvant aller jusqu'à sept ans d'emprisonnement. Dans l'attente de leur jugement, les quatre hommes ont été libérés sous caution. L'affaire est toujours sous enquête. Mais ce problème n'est pas le seul pointé par le responsable du parc.
Au-delà de l'infraction juridique, il y a aussi un danger médical lié à une pratique zoophile, comme l'a expliqué Vishal Mali: «Non seulement c’est cruel, mais il y a un risque de maladies zoonotiques dans ce genre de cas. On craint qu’à cause de ces actes, les hommes soient maintenant porteurs de maladies sexuellement transmissibles (MST) et d’autres infections.»
L'incident en rappelle un autre, survenu le 31 mars dernier, toujours en Inde. Un homme avait été accusé d'avoir violé et tué une chèvre enceinte dans le district de Kasaragod au Kerala. (mndl)
Cet article a été publié une première fois le 29 avril 2022.