Le campus devait accueillir des employés près de son parc d'attractions. Si le géant du divertissement, qui a récemment engagé d'importantes réductions de coûts, met principalement en avant des «raisons économiques», la décision intervient sur fond de fortes tensions avec les autorités locales.
Ron DeSantis, étoile montante de la droite dure américaine et futur candidat potentiel aux élections de 2024, a mis fin en février dernier au statut spécial de l'entreprise dans son Etat.
Disney a répliqué en portant plainte, estimant qu'il s'agissait d'une «vengeance ciblée» contre le groupe pour avoir dénoncé, en 2022, un projet de loi qui restreignait l'enseignement des sujets en lien avec l'orientation sexuelle et l'identité de genre dans les écoles primaires de Floride.
L'entreprise avait annoncé en juillet 2021 son intention de demander à des employés de déménager pour s'installer en Floride sur un nouveau campus dont le coût, selon des informations de presse, était évalué à l'époque à 864 millions de dollars.
«Compte tenu des changements considérables intervenus depuis l'annonce de ce projet, notamment une nouvelle direction et l'évolution de la conjoncture économique, nous avons décidé de ne pas poursuivre la construction du campus», écrit Josh D'Amaro, le responsable des parcs d'attraction dans le groupe, dans un mémo adressé aux employés et consulté par l'AFP. «Cette décision n'a pas été facile à prendre, mais je crois que c'est la bonne», conclut le mémo.
(mbr/ats)