Le gouvernement britannique a été accusé dimanche de ne pas prendre au sérieux la vague de chaleur qui va s'abattre lundi sur le Royaume-Uni.
Samedi, le Premier ministre démissionnaire Boris Johnson a raté une réunion de crise à Downing Street, occupé à faire ses adieux à des amis dans sa maison de campagne de Chequers au nord-ouest de Londres.
Et dimanche, son adjoint Dominic Raab a semblé se réjouir que les températures puissent dépasser pour la première fois les 40 degrés en Angleterre:
Ces commentaires ont fait grincer des dents chez les professionnels de santé et les météorologues. «Il ne s'agit pas d'une belle journée ensoleillée où l'on peut mettre un peu de crème solaire, sortir et aller nager ou manger dehors», a prévenu Tracy Nicholls, responsable au College of Paramedics:
Le ministre des Transports Kit Malthouse a lui mis en garde contre des «perturbations significatives» dans les transports:
Le météorologue britannique Met Office a publié pour la première fois un avertissement «rouge» pour chaleur extrême lundi et mardi, soulignant qu'il y avait un «risque pour la vie».
Les températures pourraient dépasser les 40 degrés à Londres, une première dans le pays. Le record absolu enregistré au Royaume-Uni remonte au 25 juillet 2019, quand le mercure avait pointé à 38,7 degrés à Cambridge, dans l'est de l'Angleterre. Les services d'ambulance sont en état de crise, et des écoles ont déjà annoncé qu'elles resteraient fermées.
La multiplication des vagues de chaleur est une conséquence directe du réchauffement climatique selon les scientifiques, les émissions de gaz à effet de serre augmentant à la fois leur intensité, leur durée et leur fréquence.
Le Met Office a attribué cette vague de chaleur au réchauffement climatique. (ats/jch)