Après une première grève historique en décembre, des milliers d'infirmières ont à nouveau cessé le travail mercredi en Angleterre pour deux jours. Elles réclament de meilleurs salaires et conditions de travail, dans un Royaume-Uni confronté à une forte inflation. Près d'un quart des services de santé publics étaient affectés.
Après des années de vaches maigres, les infirmières réclament des augmentations supérieures de 5% à l'inflation, qui a atteint 10,5% en décembre, en très légère baisse par rapport à novembre (10,7%).
Après une première grève de deux jours en décembre, du jamais vu en un siècle d'existence du syndicat, deux autres journées de grève sont annoncées pour les 6 et 7 février, touchant davantage d'hôpitaux.
Alors que les grèves affectent de nombreux autres secteurs, les infirmières seront rejointes par des milliers d'ambulanciers et personnel de ce secteur le 6 février, à l'appel du syndicat GMB qui a annoncé mercredi quatre nouveaux jours de grève, les 6 et 20 février et les 6 et 20 mars.
Les infirmières ne protestent pas seulement pour obtenir de meilleurs salaires, mais aussi contre la dégradation des conditions de travail.
Faire grève est «la dernière chose qu'on veut faire», explique Steven Bedford, qui travaille dans la santé mentale. «On sait que les urgences vont probablement avoir du mal aujourd'hui, mais on doit se faire entendre.»
Le gouvernement, qui veut faire voter une loi instaurant un service minimum dans certains secteurs, dont la santé, dénonce lui les perturbations que vont engendrer ces grèves pour la population en plein hiver. (ats/jch)