Karin Keller-Sutter a eu - hors mandat du Conseil fédéral - une conversation téléphonique avec Donald Trump le 31 juillet. Selon la SonntagsZeitung, Trump a perçu la Suissesse comme «moralisatrice». Se référant à un article de l'agence de presse Bloomberg, SonntagsBlick écrit, lui, que le président américain s'est senti offensé par le fait que son homologue n'a rien proposé pour modifier le déficit commercial.
En colère, il a imposé le taux de 39% de manière plus ou moins arbitraire selon une personne proche du dossier interrogée par Bloomberg. Au bout de 30 minutes de téléphone, la directrice du Seco, Helene Budliger Artieda, a, selon la SonntagsZeitung, reçu un SMS de l'entourage du dirigeant. Le message indiquait qu'il valait mieux mettre fin à la discussion avant qu'elle ne dégénère complètement. Un proche de Karin Keller-Sutter a, pour sa part, déclaré au SonntagsBlick que la discussion n'a pas dégénéré et que la présidente s'est retrouvée devant le fait accompli.
Dans le reste de la presse dominicale, on se demande si le commerce de l’or pèsera dans la balance lors des négociations avec les Etats-Unis. Selon la SonntagsZeitung, Berne est prête à sacrifier le raffinage de l’or si cela peut faciliter la conclusion d’un accord avec Washington.
Le commerce de l’or est en grande partie responsable du déficit de la balance commerciale entre les deux pays, mais n’apporte en réalité que peu de bénéfices à la Suisse, selon le journal. Dans le pays, l’or est essentiellement recyclé ou refondu pour être adapté au système de poids en onces utilisé aux États-Unis. Actuellement, le commerce de l’or avec les États-Unis atteint des niveaux records, rapporte blick.ch.
La crainte suscitée par les droits de douane américains auprès des grands investisseurs en est le moteur. Cette dernière les incite à faire venir l’or aux Etats-Unis avant que ces taxes ne s’appliquent, selon la SonntagsZeitung.