L'avocat d'une infirmière britannique jugée pour le meurtre de sept nouveau-nés en 2015-2016 a estimé lundi que sa cliente était victime depuis le début d'une «présomption de culpabilité». Son procès a démarré en octobre à Manchester.
La femme de 33 ans est accusée d'avoir tué ces enfants, alors qu'elle était infirmière au service de néonatalogie de l'hôpital Countess of Chester. Selon l'accusation, elle les a fait périr en leur injectant de l'air dans les veines ou de l'insuline.
Lors de sa plaidoirie, son avocat a demandé aux jurés de revenir au principe de «présomption d'innocence» et de «se prémunir [...] du désir naturel de porter le blâme [vers sa cliente] et de demander vengeance».
Depuis le début du procès, dont les débats ont souvent été éprouvants, la suspecte clame son innocence, niant avoir tué ou fait du mal à des nouveau-nés et démentant être la «manipulatrice» décrite par l'accusation.
Durant le procès, le procureur a notamment montré des notes retrouvées par la police chez l'infirmière. «Je ne mérite pas de vivre. Je les ai tués exprès, parce que je ne suis pas assez bonne pour m'occuper d'eux. Je suis une horrible mauvaise personne», a-t-elle notamment écrit sur un papier. Ou encore sur un post-it: «Je suis le mal. Je l'ai fait».
Sur d'autres feuilles retrouvées chez elle, l'infirmière, arrêtée en juillet 2018, clamait en revanche son innocence. Vingt-deux chefs d'accusation ont été retenus contre la suspecte, sept pour meurtre et quinze pour tentative de meurtre sur dix autres nouveau-nés. Selon l'accusation, elle aurait essayé de tuer certains enfants à plusieurs reprises. (ats/jch)