Le premier ministre britannique Boris Johnson a annoncé jeudi sa démission de la tête du parti tory après une pluie de démissions. Il devrait néanmoins garder son poste de premier ministre jusqu'à l'automne. Mais qui prendra le relais? Ils sont quatre à pouvoir le remplacer.
Agé de 52 ans, le ministre de la Défense est plus populaire que jamais dans le contexte de l'invasion russe de l'Ukraine. S'il a toujours démenti être intéressé par une nomination à la tête du parti conservateur, il est perçu par les Tories comme une figure franche et compétente.
Selon un sondage YouGov, rendu public jeudi et réalisé auprès de membres du parti conservateur, Ben Wallace, au ministère de la Défense depuis 2019, l'emporterait face à tous ses autres concurrents en cas d'élections pour élire un nouveau leader conservateur.
Secrétaire d'Etat au Commerce extérieur, Penny Mordaunt, 49 ans, a été une figure de la campagne en faveur du Brexit en 2016. Elle a été la première femme à devenir ministre de la Défense en mai 2019 mais quitte ce poste à l'arrivée de Boris Johnson au pouvoir.
Cette réserviste de la Royal navy est considérée comme une bonne oratrice. Elle est récemment montée en popularité parmi les conservateurs et est vue comme une option sérieuse pour remplacer le premier ministre.
Selon le sondage de YouGov, elle serait la deuxième candidate le plus sérieuse pour prendre la tête du parti conservateur, juste derrière Ben Wallace.
Le chancelier de l'Echiquier, premier hindou à ce poste, a démissionné mardi avec fracas du gouvernement.
Sa démission le replace du côté des favoris pour prendre la succession de Boris Johnson, lui qui avait perdu du terrain en raison de sa fortune et des arrangements fiscaux de sa richissime épouse, mal vus en pleine crise du pouvoir d'achat.
Ce défenseur du Brexit âgé de 42 ans est devenu en 2020 ministre des Finances mais a été critiqué pour son action insuffisante contre l'envolée des prix.
Son franc-parler et sa volonté de s'immiscer dans les guerres culturelles ont rendu la ministre des Affaires étrangères Liz Truss plutôt populaire auprès de la base des Tories.
Truss, 46 ans, s'est vu confier ce poste délicat en récompense de son travail en tant que ministre du Commerce international. A ce poste, cette championne du libre-échange, qui avait voté en faveur d'un maintien dans l'Union européenne (UE) avant de changer de camp, a conclu une série d'accords commerciaux post-Brexit.
Sa ligne dure concernant l'invasion de l'Ukraine (elle était présente cette semaine à la conférence de Lugano) ou ses menaces de se détacher de l'accord avec l'UE concernant l'Irlande du Nord plaisent à certains conservateurs. (ats/sia)