La police anglaise cherche des détenus libérés par erreur
La police britannique est à la recherche mercredi de deux détenus libérés par erreur d'une prison londonienne ces derniers jours. C'est un nouvel embarras pour le gouvernement après un cas similaire récent et très médiatisé concernant un demandeur d'asile.
La police a indiqué avoir été informée lundi qu'un Algérien de 24 ans avait été relâché par erreur de la prison de Wandsworth, dans le sud de Londres, le 29 octobre.
Cet homme avait été condamné en novembre 2024 pour attentat à la pudeur à 18 mois de travaux d'intérêt général et une inscription au fichier des délinquants sexuels. Il est toujours recherché. Il avait été incarcéré pour une tentative d'intrusion en vue de commettre un cambriolage, selon des médias britanniques.
L'homme n'est pas un demandeur d'asile, a précisé le ministère de l'Intérieur, ajoutant qu'il était visé par une procédure d'expulsion après l'expiration de son visa de tourisme qui lui avait permis d'entrer au Royaume-Uni en 2019.
Plus tard dans la journée, la police a publié un avis de recherche pour un autre détenu, libéré par erreur lundi de la même prison de Wandsworth où il purgeait une peine de 45 mois de prison pour fraudes.
Ces libérations ont suscité des échanges houleux au Parlement, sur fond de tensions liées à l'immigration et au droit d'asile dans le pays, et de montée du parti d'extrême droite Reform UK.
Pas la première fois
Il y a un peu moins de deux semaines, un demandeur d'asile éthiopien, condamné en septembre pour des agressions sexuelles qui avaient déclenché une série de manifestations anti-immigration dans le pays, avait été relâché par erreur. Cela avait suscité de vives critiques sur le fonctionnement du système pénitentiaire. Il a depuis été retrouvé et expulsé vers son pays d'origine.
Le ministre de la Justice, David Lammy, avait alors annoncé le lancement d'une enquête, les chiffres montrant une forte hausse de ces libérations par erreur (262 entre mars 2024 et mars 2025, contre 115 un an plus tôt).
Le ministre travailliste s'est dit «absolument indigné et consterné» par cette nouvelle méprise. Il a ajouté que des agents de son ministère avaient «travaillé toute la nuit pour tenter de le ramener en prison». (ats)
