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Dernière ligne droite pour le scrutin historique au Royaume-Uni

Dernière ligne droite pour le scrutin historique au Royaume-Uni

FILE - Britain's Prime Minister Rishi Sunak and opposition Labour Party leader Keir Starmer, left, take part in the BBC's Prime Ministerial Debate, in Nottingham, England, Wednesday June 26, ...
Le candidat travailliste Keir Starmer, à gauche et l'actuel premier ministre Rishi Sunak, à droite.Keystone
Après cinq Premiers ministres conservateurs, le Brexit, l'austérité, la crise du pouvoir d'achat, et la dégradation du système de santé public, les Britanniques sont de retour aux pour un vote historique.
04.07.2024, 23:0004.07.2024, 23:02
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Les Britanniques n'ont plus que quelques heures jeudi pour voter aux élections législatives. Ce scrutin s'annonce historique, avec le retour des travaillistes de centre gauche à Downing Street après 14 ans de pouvoir conservateur, et une défaite cinglante pour ces derniers.

Les estimations sont attendues dès la clôture des bureaux de vote à 22h00 (23h00 en Suisse). Mais il faudra attendre plusieurs heures pour les résultats, qui vont tomber circonscription par circonscription jusqu'au petit matin.

Les sondages ont annoncé une victoire écrasante du Labour dirigé par Keir Starmer, peut-être même plus importante que celle de Tony Blair en 1997. Ces élections n'ont cependant pas déclenché un grand enthousiasme, loin de l'euphorie qui avait marqué le début des années Blair.

Limiter la casse

Les Tories n'avaient plus qu'une ambition dans les derniers jours de la campagne : limiter l'ampleur de la défaite.

«Vous avez 4 heures pour empêcher une super majorité des travaillistes qui provoquera une augmentation des impôts pour le reste de votre vie», a déclaré le Premier ministre conservateur Rishi Sunak, jeudi en fin de journée.

C'est donc le travailliste Keir Starmer, un ancien avocat de 61 ans, qui devrait se voir confier la tâche de former un gouvernement par le roi Charles III vendredi. Son arrivée à Downing Street serait celle d'un modéré qui a recentré son parti, et promet le retour du «sérieux» à la tête du pays.

«Si vous m'accordez votre confiance en votant Labour, je changerai le pays», a promis jeudi Keir Starmer, entré en politique il y a seulement neuf ans.

46 millions d'électeurs

«C'est le moment du changement, n'est-ce pas ?», a dit Peter Warren, un responsable des ventes de 43 ans, rencontré par l'AFP à la gare de Saint-Albans, en périphérie de la capitale britannique. «J'ai de l'espoir mais je ne suis pas sûr que les choses vont s'améliorer tant que ça», a-t-il ajouté, exprimant la prudence dominante à l'égard de l'alternance attendue.

«Cela va être une victoire écrasante pour les travaillistes», se félicite Constance Jeffreys, même si elle a voté pour les Verts. «Nous avons vraiment besoin d'un changement. Cela va me rendre plus heureuse», estime cette femme de 29 ans qui travaille dans la mode. Robin Moore, un architecte de 60 ans, dit «n'avoir confiance dans aucun parti».

Quelque 46 millions d'électeurs sont appelés aux urnes pour renouveler les 650 sièges de la Chambre des Communes, lors d'un scrutin uninominal à un tour qui favorise les grands partis.

Si l'issue de ces élections ne semble faire aucun doute, les questions demeurent autour de l'ampleur de la défaite des conservateurs ou encore sur le score du parti anti-immigration Reform UK de l'ancien champion du Brexit Nigel Farage.

Origines modestes

Pour Rishi Sunak, 44 ans, le troisième Premier ministre conservateur en deux ans, ces législatives qu'il avait annoncées sous la pluie fin mai marquent la fin d'une campagne calamiteuse, marquée par les bévues comme sa décision d'écourter sa présence aux célébrations du 80e anniversaire du Débarquement en Normandie, ou sa lenteur à réagir aux soupçons de paris frauduleux dans son camp.

En face, Keir Starmer a mis en avant ses origines modestes - mère infirmière et père outilleur - contrastant avec son adversaire multimillionnaire. Il a promis une gestion des dépenses publiques très rigoureuse, sans augmentation d'impôts pour la majorité des Britanniques.

Il compte sur une stabilité retrouvée, des interventions de l'Etat et des investissements dans les infrastructures pour relancer la croissance et redresser des services publics.

Il veut se montrer ferme sur les questions migratoires et se rapprocher de l'Union européenne - sans la rejoindre, tant les débats du Brexit ont fracturé le Royaume-Uni. (jch/ats)

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