Des «erreurs» ont été constatées dans la candidature du seul opposant en lice à la présidentielle russe, Boris Nadejdine, a annoncé vendredi la Commission électorale. Cette dernière qui doit statuer sur son dossier dans les prochains jours.
Peu connu du grand public, ce vétéran de la vie politique russe qui prône «la fin» de l'assaut en Ukraine et dénonce la dérive autoritaire de Vladimir Poutine, a suscité un engouement inattendu ces dernières semaines. Des dizaines de milliers de Russes se sont mobilisés pour soutenir sa candidature.
Mercredi, il avait remis à la Commission électorale russe les signatures de plus de 100 000 électeurs le soutenant, le seuil nécessaire pour voir sa candidature validée par les autorités.
La Commission électorale doit annoncer mercredi la liste officielle des candidats à la présidentielle du 15-17 mars, qui devrait permettre à Vladimir Poutine de se maintenir au pouvoir au moins jusqu'en 2030.
A 60 ans, Boris Nadejdine est le seul candidat en lice à s'opposer frontalement au président actuel, a lui balayé ces accusations. «Vous et moi sommes plus vivants que n'importe qui d'autre», a-t-il écrit ironiquement sur Telegram, publiant plusieurs photos de gens faisant la queue pour soutenir sa candidature.
Plus tôt vendredi, il avait répété son intention d'intenter un procès à la Commission électorale si elle invalidait sa candidature.
Certains observateurs se sont interrogés sur la présence de la candidature de cet ancien député libéral, entre pilotage en sous-main du Kremlin ou réelle initiative spontanée.
Pour la politologue Tatiana Stanovaïa, en annonçant ces irrégularités, «le Kremlin a commencé à préparer le public à (s)a décision de disqualifier Nadejdine». (ats/jch)