Sergueï Lavrov n'a pas eu sa langue dans sa poche, ce matin. Dans sa conférence de presse de la nouvelle année, dégoupillée depuis Moscou, le ministre russe des Affaires étrangères s'en est pris violemment à la politique des États-Unis à l'égard de la Russie, qu'il compare à celle de Napoléon, mais surtout celle d'Adolf Hitler.
Même s'il a démarré plutôt doucement: «Ce qui se passe actuellement est le résultat de plusieurs années de préparation par les États-Unis, et leurs états satellites, qui souhaitent une guerre hybride contre la Russie.» Quelques minutes plus tard, il compare les actions de l'Occident à la «solution finale» des nazis.
Pour le chef de la diplomatie du Kremlin, les pays occidentaux traitent la Russie «tout comme Napoléon a mobilisé presque toute l’Europe contre l’Empire russe, comme Hitler a capturé une partie des pays européens pour les déployer contre l’Union soviétique».
On rappelle tout de même que Sergueï Lavrov avait fait s'étrangler jusqu'à Vladimir Poutine en déclarant qu'Adolf Hitler «avait du sang juif».
Le président russe avait d'ailleurs dû excuser publiquement les propos de son «spécialiste de la diplomatie».